SÉNÉGAL/CITOYENNETÉ ET MORALITÉ :MACKY APPELÉ À RENONCER AU 3EME MANDAT

Texte :CONTRIBUTION CITOYENNE

Cessez le feu et écoutez-nous !!!

Nous citoyens ordinaires avons aussi le droit à la parole.

Les sénégalais ont dû être très choqués comme moi de découvrir que les milices armées sont bien une réalité au Sénégal en voyant les images de la voiture d’un activiste nommé Dame Mbodj criblée de balles, un jeune poursuivi et sciemment écrasé par un pickup en plein jour. Cela me fait penser à des événements dont on recevait les échos de pays si lointains. Non ! on ne veut pas de ça chez nous !

J’ai eu la chance de grandir dans la paix, j’ai vu grandir mes enfants dans la paix, je veux voir mes petits-enfants grandir dans la paix, SALAAM !!! Comprenez donc mon cri de cœur.

1. Constat : Tableau chaotique

Le pays va mal :

– on constate une mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre sur armées et qui font face avec violence à une partie de la jeunesse ;

– les milices entrent en action : tirs sur le véhicule de Dame Mbodj, un pick up qui écrase un jeune , je ne l’aurais pas cru s’il n’y avait pas des images ;

– un chef de l’opposition sévèrement malmené sans aucune base légale ;

– des emprisonnements tout azimut de jeunes à mains nues mais déterminés ;

– des velléités de clivages ethniques…

Ce qu’on pensait qui n’arriverait qu’aux autres est en train de se dérouler chez nous sous nos yeux et avec des conséquences incalculables !

Noooon ! arrêtez SVP, ne nous prenez pas en otage.

2. Apaisement impératif

Tous les conflits se terminent par des discussions, nous sénégalais dont l’intelligence a souvent été mise en exergue, ayons aujourd’hui l’intelligence de commencer par là.

En préalable à tout, en tant que républicain il faut reconnaitre le droit du Président Macky Sall de terminer son mandat en cours et ne pas jeter de l’huile sur le feu déjà ardent.

Cela dit, pour ne pas franchir le rubicond et aller vers l’apaisement salutaire pour tous : le Chef de l’Etat dispose de toutes les cartes en main et devrait considérer immédiatement les sept mesures suivantes :

– assurer à Ousmane Sonko la liberté de mouvement puisse que jusqu’à date il n’est pas condamné et il a droit à la santé,

– désarmer et dissoudre immédiatement toutes les milices,

– cantonner les forces de l’ordre à leur mission régalienne qu’elles ont toujours admirablement assumée au service des populations et qui leur a valu beaucoup de respect au niveau national et international.

– libérer tous les prisonniers politiques,

– mettre un terme aux deux procédures aux relents politiciens dont l’eux pollue le pays depuis deux ans,

– renoncer clairement à la 3ieme candidature au moins pour une raison morale, tout le monde sait que le pouvoir use et il a été grand défenseur de cette idée,

– et enfin faire ouvrir des enquêtes pour situer les responsabilités.

Qu’on ne nous oppose surtout pas de juridisme pour ne pas le faire. Je supplie le Président de la République de prendre ces mesures qui vont évacuer la tension et révéler au monde entier sa grande hauteur. Ce serait une belle réponse à ceux qui pensent qu’il n’est là que pour servir la France.

3. Accord entre les acteurs politiques, sous l’égide des médiateurs sociaux, pour le report des élections d’un an et installation d’un gouvernement de transition d’un an ou 2 maximum au besoin, avec obligation pour les intérimaires de s’abstenir de se présenter aux prochaines joutes électorales.

Que représente une année dans la vie d’une nation ? Il ne faut pas tenir des élections à n’importe quel prix, mais des élections dans de bonnes conditions : transparence, équité, justice !

4. Quelques garanties pour l’équipe sortante

Face au discours radical et aux menaces d’emprisonnement après leur départ du pouvoir, il est compréhensible que certains membres de l’équipe sortante soient prêts à en découdre pour espérer sauver leur peau. Coupons la poire en deux plutôt que de faire basculer le pays dans une guerre civile ou tout au moins une instabilité durable.

Pour cela, dans le cadre de l’accord entre les acteurs politiques, apporter des assurances que l’emprisonnement ne sera pas la règle, en contrepartie prévoir des mécanismes pour que tous ceux qui auraient amassé une richesse qu’ils ne peuvent justifier contribuent au financement du développement (faire du benchmark avec l’exemple d’autres pays). Ceux qui souhaitent quitter le pays qu’ils partent librement.

Les emprisonnements ne serviront qu’à grever le budget national et à dresser les sénégalais les uns contre les autres, alors qu’on doit passer à autre chose et ouvrir une nouvelle page de l’histoire de ce pays avec des ressources naturelles que beaucoup nous envient.

Avec les nouvelles ressources et une bonne gouvernance dans la paix, l’avenir est radieux et les milliards qui nous échapperaient actuellement ne valent pas qu’on hypothèque l’avenir.

5. Installation d’un gouvernement de transition en Mars 2024 dirigé par une personnalité comme Monsieur le Ministre Ibrahima FALL, universitaire, homme d’Etat et ancien fonctionnaire UN : je ne le connais pas personnellement mais il a le profil d’une personnalité intègre qui ne s’agripperait pas au pouvoir. Je le donne en exemple il y a peut-être aussi d’autres profils adaptés mais avec obligation pour l’intérimaire de ne pas participer aux prochaines joutes électorales.

Le mandat de ce gouvernement serait de :

– Assainir le climat avant les élections et créer un cadre propice en remettant le dispositif réglementaire et le pays tout entier dans le bon ordre.

– Organiser des élections libres et transparentes et que le choix des sénégalais soit respecté.

Qu’ALLAH SWT choisisse pour nous en 2025, le meilleur Président qui sera un champion de la bonne gouvernance pour que le développement de ce pays prenne une vitesse de croisière et bénéficie effectivement au peuple sénégalais.

Cette proposition peut être qualifiée de naïve par certains que le désordre peut avantager, mais que nenni ! Il y va de notre survie en tant que Nation : si son Excellence Macky Sall accepte d’organiser une transition en douceur il sortira par la grande porte et l’histoire retiendra qu’il a sauvé le Sénégal in extremis.

Un tel schéma lui laisserait la possibilité de poursuivre une carrière internationale prestigieuse et même la possibilité de revenir concourir ultérieurement, si ALLAH SWT lui prête une longue vie.

6. Phénomène Sonko

Monsieur SONKO a réussi à être un catalyseur d’un sentiment largement partagé d’injustice et d’impunité dans ce pays : ses positions reflètent la soif de justice que ressentent beaucoup de sénégalais, notamment au sein de la jeunesse. L’éliminer de la compétition n’éteindra pas ce sentiment. Il faut donc restaurer la justice dans ce pays.

Je peux comprendre l’analyste qui disait que Sonko n’est pas un violent comme le laisse supposer son discours radical. En effet, les conditions de son entrée en politique et son cheminement peuvent rendre n’importe qui agressif. Même le Président Macky Sall s’était rebiffé face à l’injustice et beaucoup de sénégalais avec lui. Cependant il faut savoir raison garder.

Éliminer Sonko quelle qu’en soit la forme, n’est pas un gage de stabilité pour ce pays.

L’Etat doit veiller à sa santé et même aider à trouver l’antidote à l’empoisonnement dont il serait victime, si cela se confirme.

De son côté, l’opposition radicale doit elle aussi revoir sa stratégie notamment sa communication pour un environnement politique apaisé. Elle doit aussi se rappeler qu’un  » mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès », tant que ça nous permet d’avancer vers des défis plus importants encore.

ALLAH SWT fasse que cette humble contribution soit entendue justement, parce qu’on n’est pas embourbé dans des guerres de positionnement et de conquête du pouvoir qui finissent par aveugler.

Espérons que ce cri du cœur d’un citoyen ordinaire dont la voix ne porte malheureusement pas très loin, interpelle davantage les médiateurs, les régulateurs sociaux, les media, sans oublier les prédécesseurs du Président Macky Sall les Présidents Diouf et Wade et les acteurs politiques pour qu’ils acceptent de s’approprier l’idée d’un gouvernement intérimaire, car tenir des élections en février 2024 serait trop lourd de dangers. Les personnes plus spécialisées sur cette question trouveront certainement les modalités de sa mise en œuvre malgré le temps limité. Pour cela, il faut que les acteurs politiques entendent raison, que chacun d’eux fasse les concessions nécessaires, afin que le sénégalais habituellement si pacifique retrouve la quiétude dans un Sunugal ilot de paix, malheureusement dans un océan très agité ; une raison de plus pour éviter de rendre l’îlot invivable, sinon où irions-nous, nous citoyens ordinaires ?

Le Rwanda a vécu des problèmes beaucoup plus dramatiques et complexes, mais grâce à son immense amour indiscutable pour son pays, le Président Kagamé a réussi presque l’impossible : faire cohabiter pacifiquement des ethnies génocidaires et remettre le pays en état de marche après le chaos pour lequel la communauté internationale a laissé faire. Pour dire que nous ne devons compter sur personne d’autre pour nous éviter le chaos.

Par sa vision, son engagement et sa sincérité, il a hissé le Rwanda parmi les pays qu’on cite en exemple aujourd’hui dans le monde. C’est de cette fierté là que l’Afrique a besoin.

Président Macky Sall montrez au monde entier que le Sénégal est et reste une vitrine démocratique en Afrique. Remporter des trophées sportifs mondiaux c’est bien, mais la vraie fierté qui n’est pas illusoire est que le Sénégal ait la SALAAM pour le développement et l’épanouissement économique, social et spirituel de ses citoyens.

M. le Président ravivez notre foi et notre espoir en ce pays, tout de suite, maintenant avec le début du mois sacré de pénitence qu’est le RAMADAN, en annonçant les bonnes décisions pour l’intérêt supérieur de la Nation ; c’est encore possible. « YES YOU CAN » !

A l’image de l’Arabie Saoudite et d’autres pays du golf, il est possible de faire en sorte que le pétrole et le gaz ne soient pas une malédiction chez nous, au contraire je crois fermement que c’est un signe de baraka pour le Sénégal, pays de Khadimal RassoulilLAH, Cheikh Oumar Tall, El Hadj Malick Sy, Limamou Lahi, Cheikh Ibrahima Niasse et tant d’autres valeureux fils de ce pays.

Cette crise devrait aussi servir de déclic important et un tournant décisif pour que désormais « rien ne soit plus comme avant », en matière de gouvernance publique au Sénégal : la transparence, la redevabilité doivent être une réalité et que tout gestionnaire public sache que l’impunité est devenue impossible. Gagner ce pari pour l’avenir suffit comme défi pour l’heure.

Last but not least, nous le peuple, ne laissons pas des clivages ethniques s’installer chez nous, moi pular mariée à un wolof, le serer est mon cousin par des liens séculaires quasi sacrés et le diola est mon ami et mon parent par alliance. Le Sénégal est vraiment un et indivisible.

BON RAMADAN A TOUS LES MUSULMANS !

BON CAREME A TOUS LES CHRETIENS !

SALAAAM !!!

FWG

citoyenordinaire@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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