LA MODERNISATION DE L’ARTISANAT SÉNÉGALAISE EST URGENTE

A partir du mois d’août 2016, je lance le débat économique avec Macky Sall comme il l’a demandé. Tous les mardis, je poserai la question économique de la semaine (la QES TEKKI).

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

Questekki 377 du mardi 17 octobre 2023

Dossier Ressources naturelles : Que faire du zircon de Casamance ?

Le zircon se trouve dans les sables noirs de nos plages que tout le monde peut voir. Il a été découvert depuis 1947.
L’option de l’exploitation a été prise depuis une quinzaine d’années, en commençant par Diogo dans le département de Tivaouane, dans une logique coloniale d’exportation de la matière première vers les centres industriels d’Europe.

J’ai eu à visiter le site avec le RGM. Diogo n’est pas épargnée par la vague de migrants barsax avec la triste expérience de Fass boye.

A Niafran, on se heurte à une opposition des populations et de certains hôteliers qui exploitent la plage. S’il faut rester dans une logique coloniale d’exportation de la matière première vers l’Europe, la Chine et l’Australie, ce n’est pas la peine d’exploiter le gisement.

Je répète: il faut avoir un projet industriel pour exploiter une ressource minérale. Ensuite, il importe de faire le bilan de Diogo: partage de la valeur ajoutée entre la firme qui exploite, l’Etat et les travailleurs. Enfin, quel est l’état du transfert de technologie vers les Sénégalais ?

Dossier nouveau : il est temps de rendre leur dignité aux artisans sénégalais

L’artisanat est un secteur important de l’économie du pays. Pourtant, on trouve des villages artisanaux presque à l’abandon. La gouvernance des chambres de métiers laisse à désirer. Les artisans capables d’exporter ne sont pas soutenus et enfin la couverture maladie est insignifiante. Quant à la retraite, c’est un luxe pour BBY.

Or, les artisans sont nombreux dans le monde du travail informel, pas loin du million. Le PSE ne reconnaît que l’artisanat d’art. Les ministres censés s’occuper du secteur ne savent pas par où commencer. Les artisans sont abandonnés à leur sort.

Je propose d’en faire un levier économique à travers : la gouvernance, la formation, le financement, la production-exportation, la couverture sociale et la contribution fiscale notamment locale.

La modernisation de l’artisanat sénégalais est urgente. Il nous faut reconnaître le talent de nos artisans. C’est une question de courage patriotique.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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