De 1994 à 2017 ,Yahya Jameh a dirigé la Gambie d’une main de fer . Beaucoup de crimes de sang ont marqué ses vingt deux ans de passage à la tête de la Gambie, selon plusieurs rapports d ‘experts et de la société civile.
Cinq ans après être chassé du pouvoir, le gouvernement de Barro qui a rempilé pour un second mandat grâce à une coalition avec le parti de Jameh suite à la présidentielle d’avril , s’est dit prêt ce mercredi 25 à faire juger, en Gambie même, l’ancien dictateur Yahya Jammeh et des dizaines de personnes accusées d’une multitude de crimes.
Le gouvernement a accepté de poursuivre les 70 personnes citées dans un rapport produit en novembre par une commission chargée de faire la lumière sur les méfaits perpétrés pendant cette période. Cela concerne « notamment (…) l’ancien président Yahya Jammeh pour une myriade de crimes commis entre 1994 et 2017 », la période où il a dirigé le pays d’une main de fer, a annoncé le ministre de la Justice ,Dawda A Jallow, à travers un communiqué de presse rendu public.
Sur l’impunité, le ministre de la justice est clair : « nous ne sommes pas disposés à laisser l’impunité encourager les auteurs de crimes ».
Il a annoncé la création d’un parquet spécial chargé des poursuites, et l’intention du gouvernement d’instituer un tribunal au sein du système existant. « Cette cour sera établie en Gambie », elle pourra tenir des audiences à l’étranger, une option qui concilie d’une part un exercice souverain de la justice et la participation des victimes à la procédure, d’autre part les exigences de la protection des témoins, a précisé le ministre de la justice ,Dawda A Jallow.
Pour rappel le rapport de la commission vérité et réconciliation a fait part de » 393 témoignages témoignages accablants de victimes et de coupables présumés, soit prés 250 personnes mortes entre les mains de l’Etat et de ses agents de 1994 à 201, parmis elles une des figures emblématiques de la presse ,Deyda Hydara , correspondant de l’AFP.
La décision et l’engagement du ministre de la justice de tenir un procés contre Yahya Jameh et ses complices est une bonne perspective pour les victimes et famille des victimes mais il convient de souligner jusqu’ici , il y’a aucun accord d’extradition officiel qui lie la Gambie à la Guinée Équatoriale,pays de refuge de Yahya Jameh.
IMS