FINANCES DES INFRASTRUCTURES :LA LIMITATION DE LA DÉPENDANCE AUX RESSOURCES EXTÉRIEURES ,UN CAS PRATIQUE AU SÉNÉGAL

Mamadou Moustapha Bâ ministre des Finances et du budget du Sénégal a présenté ce jour à Dakar l’expérience du Sénégal sur le financement des infrastructures à la table ronde interministérielle ,en marge du deuxième forum de Dakar sur le « financement des infrastructures en Afrique ».

Le ministre devant ses paires à mis en exergue la pertinence de la stratégie sénégalaise adossée sur le Plan Sénégal Emergent.
Seul référentiel, de développement d’ici à l’horizon 2035 ,le PSE, vision du Président Macky Sall a inscrit au cœur de ses priorités le développement des infrastructures avec des projets d’envergures comme le TER.

Selon le Ministre des Finances et du Budget,Mamadou Moustapha Ba,
dès 2014, premier année de mise en œuvre du PSE,le Sénégal a opté pour un choix d’ « investissements massifs destinés à réduire le gap infrastructurel (transport, énergie, eau, assainissement, etc.) et limiter les inégalités dans l’accès aux infrastructures entre zones urbaines et zones rurales “.
Cet élan dynamique sur lequel s’est engagé le Sénégal à travers le Plan Sénégal Emergent s’est ralentie à partir de l’année 2020 face à la crise sanitaire de la pandémie de la covid qui a secoué le monde :”En 2020, dynamique ralentie par des contraintes relatives à : un espace budgétaire réduit suite aux crises sanitaire et énergétique, la dégradation de la conjoncture internationale et le renchérissement du cout du financement”, a souligné le ministre des Finances ,Mamadou Moustapha Ba.
Face à ce bouleversement incontrôlable chamboulant l’ordre économique ,le Sénégal a opté malgré tout pour une poursuite du financement des infrastructures nécessaires à l’émergence du pays “, adossée à une pratique “préservant les fondamentaux macroéconomiques de nos différents pays et en , limitant la dépendance aux ressources extérieures”,a expliqué le ministre des Finances et du Budget,Mamadou Moustapha Ba.
Ainsi,le gouvernement s’est appuyé sur une amelioration de l’assiette fiscale.Pour ce faire ,il s’est doté de mesures incitatives à l’image de la :
.Fiscalité de porte : potentiel limité par la transition fiscale et le démantèlement tarifaire progressif ;
.la fiscalité intérieure ;pour “mieux exploiter le potentiel fiscal à travers la SRMT ,
•Elargissement progressif de l’assiette d’imposition : réduction des niches fiscales, fiscalisation progressive du secteur informel ;

Dans ce chapitre,il faut citer :

• le Renforcement des capacités de nos administrations fiscales à travers ;l’atteinte de la maturité digitale ;
•Rénover la gouvernance des administrations fiscales : pilotage par la performance et la maitrise des risques ;Pour accroitre le consentement à l’impôt et améliorer la collecte, il est nécessaire :
•de simplifier les règles et procédures fiscales ;
•d’établir un équilibre entre les droits et obligations des contribuables ;
•de renforcer le contrat social autour de l’impôt et l’amélioration de son rendement à travers des investissements à fort impact socio-économique ;
•de limiter le poids de la fiscalité sur le secteur (formel) productif, s’est exprimé le ministre Moustapha Bâ.

En outre,l’expérience du système national d’épargne a été venté avec l’avénement du sukuk avec la finance islamique.
A travers son dispositif de mobilisation de l’épargne ,le Sénégal a adopté des mesures incitatives ,à la “ bancarisation., selon le ministre des Finances et du Budget,Mamadou Moustapha Bâ.

Un des leviers majeurs à noter dans ce processus enclenché est la dynamique du partenariat public-privé .En ce sens,le Sénégal a adopté ,”en 2021, la révision du cadre de gouvernance des PPP pour permettre l’accroissement de la contribution du secteur privé au financement des projets d’infrastructures à fort potentiel de rentabilité”, a déclaré le ministre Moustapha Bâ.

Le ministre dans sa communication a rappelé les défis à relever:
“Renforcer la collaboration entre Etats et la mutualisation des moyens dans le cadre de :
. la taxation des firmes multinationales ; o .l’évitement des transferts de profit (source d’érosion des bases taxables), a-t-il laissé entendre.

AGI

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