Les Etats africains sont invités à accorder la priorité aux investissements dans le secteur de l’éducation, en mobilisant plus de ressources nationales ,a plaidé ,le président du réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous (ANCEFA),Samuel Dembélé.
« En réitérant que l’éducation est un investissement nécessitant un financement durable, un appel est lancé aux Etats du monde entier et ceux d’Afrique en particulier de prioriser les investissements dans de ce domaine, en mobilisant plus de ressources nationales », a affirmé Samuel Dembélé en marge de la cérémonie d’ouverture du 10ème forum panafricain sur les politiques éducatives, axé sur le thème « Repenser et construire un mouvement de la société civile fort, dynamique et résilient en Afrique pour la réalisation du droit à l’éducation au-delà de la pandémie de COVID-19 ».
Selon Samuel : plus d’un milliard et demi d’apprenants se sont retrouvés du jour au lendemain privés d’éducation. En effet, la proportion d’enfants non scolarisés parmi ceux en âge de fréquenter l’école primaire a été divisée par deux, passant de 35% en 2000 à 17% en 2019. « Et la situation est rendue encore plus préoccupante quand on considère les niveaux d’apprentissage avant COVID qui sont extrêmement bas », a-t-il souligné .
Sur ce poursuit-il : en Afrique subsaharienne, près de 87% des enfants présentent des résultats d’apprentissage limités. Le manque de ressources empêche la réalisation de l’ODD 4 en Afrique, car un tiers seulement des pays consacrent entre 15% et 20% des dépenses totales des gouvernements à l’éducation, .
« La société civile a un rôle important à jouer dans l’accompagnement des pays dans un contexte très probable de rareté de ressources dans les années à venir »,signe-t-il.
Olivier Pieume représentant de L’UNESCO a souligné les arbitrages dus à la contraction des revenus des Etats, la fragilité des familles pauvres, la baisse des revenus, les pertes d’emplois, etc. Il estime que c’est le moment idéal pour repenser et revigorer la société civile en tant que partenaire clé, pour promouvoir les droits à l’éducation.
Pour sa part la coordonnatrice d’ANCEFA, Solange Akpo, a, quant à elle, fait part de la nécessité pour les Etats d’investir dans le numérique pour que dans tous les écoles, il puisse y avoir un minimum d’équipements, notamment de l’eau, de l’électricité et l’internet. De même a-t-elle plaidé pour que les Etats fassent davantage preuve de volonté, en vue d’équiper les écoles et de permettre aux enfants d’étudier dans des bonnes conditions.
BIP