ABDOU KARIM FOFANA :L’ÉTAT A MIS 1600 MILLIARDS DE FRANCS CFAS POUR ATTÉNUER LE COÛT DE LA VIE AUX MENACES

Le ministre du commerce ,de la consommation et des petites et moyennes entreprises du Sénégal ,Abdou Karim Fofana a passé ce 11 Avril le témoin au nouveau ministre Sérigne Guèye Diop. 

Prenant ce département stratégique dans un contexte de crise économique marquée par les effets de la Covid 19,la guerre russo-ukrainienne,il est largement revenu sur les subventions multiples déployées par l’Etat pour alléger le coût de la vie .

Ainsi en dix-huit (18) mois d’exercices, indique -t-il « nous nous sommes attachés, mes équipes et moi-même, à revivifier un secteur stratégique dans le grand dessein du progrès économique et social de notre pays.

En effe rappelle -il devant son successeur « à l’issue du Conseil présidentiel consacré à la lutte contre la vie chère, tenu le 05 novembre 2022, d’importantes mesures avaient été prises par le Président Macky Sall pour des baisses immédiates sur les denrées de première consommation.

Ainsi, le soutien au pouvoir d’achat des ménages fut effectif à travers des subventions d’un montant de 1600 milliards FCFA sur deux exercices, entre 2022 et 2023, axées notamment sur :

– le carburant à hauteur de 300 milliards de FCFA ;

– les produits alimentaires pour 150 milliards de renonciations fiscales et douanières ;

– les salaires des fonctionnaires avec 150 milliards de renonciations fiscales provoquant une augmentation du pouvoir d’achat des agents de l’Etat ».

« Rien qu’en 2022 notre pays a mobilisé plus de 6% de son PIB pour face à l’inflation qui était de 9,5% et est passée depuis à 3,5%.

A la suite des concertations sur la vie chère, 100 milliards de FCFA de subventions et de renonciations fiscales ou douanières ont encore été injectés sur de nouvelles mesures sur le sucre, le riz, l’huile », a -t-il précisé.

Le ministre Abdou Karim Fofana a par ailleurs souligné que ,« avant la crise internationale liée à la Covid19 et au conflit russo-ukrainien, l’essentiel des prix des denrées avaient été maitrisés sur les huit (8) années précédentes, entre 2012 et 2020 ».

A partir de l’apparition de la crise,  poursuit-il « les actions entreprises ont permis d’agir sur les produits sous administration et de les maintenir à des niveaux moins élevés que dans la plupart des pays de la sous-région.

Aussi ».

Sur ce,le ministre a cité quelques exemples dont:

✔ Le pain 

– Pour lequel, sans l’intervention de l’Etat, une baguette aurait coûté 325 francs. Elle coute 175 francsparce que l’Etat met des subventions sur le sac de farine.

– Le prix réel du sac de farine, avec l’inflation liée à des causes externes, est de 29.000 francs. Il est vendu à 19.000 francs parce qu’il y a une subvention de 10.000 francs par sac consenti par l’Etat.

– Ramenée au prix de la baguette c’est 150 francs de subvention sur 325 francs ce qui permet aux consommateurs d’acheter la baguette à 175 francs.

✔ Le riz brisé ordinaire

– Pour lequel le kg qui coûte 375 francs au consommateur aurait coûté 500 francs sans l’intervention de l’Etat.

– Une diminution de 125 francs au kg dont 25 francs de subvention directe et 100 francs de renonciation fiscale est ainsi pratiquée sur cette denrée.

– Son prix était d’ailleurs de 325 francs le kg en 2022 et 2023. C’est la conjoncture internationale qui l’a propulsé dans une fourchette entre 375 et 380 francs au lieu de 325 après subvention.

✔ Les hydrocarbures

– Pour lesquelles, lorsque vous payez le litre de gasoil à 750 francs c’est parce que l’Etat a pris en charge pour vous 200 ou 300 francs.

– Et quand vous achetez la bonbonne de gaz à 2885 francs, l’Etat a pris en charge 1400 francs pour arriver à ce prix de revient au consommateur »,a-t-il dit.

« Il faut ainsi noter, pour encore illustrer les efforts qui ont été fait par l’Etat du Sénégal et le Président Macky Sall, que dans la sous-région, notre pays pratique les prix les moins élevés pour ce qui concerne le fer à béton, le ciment, le riz brisé ordinaire, le sucre. Le seul produit sous administration plus cher chez nous que chez certains de nos voisins est l’huile de palme. La raison est que les pays en question le produisent sur leur territoire.

En effet, lorsque la tonne de ciment est à 90.000 francs CFA à Abidjan, 110.000 à Bobo Dioulasso, 88.000 à Bamako, elle est à 74.000 francs à Dakar.

Quand le kg de sucre est à 750 francs à Abidjan, 700 à Bamako, il est à 650 francs à Dakar.

Quand le riz brisé ordinaire est, par exemple, à 400 francs à Dakar, il est à 450 francs à Abidjan.

Tout cela montre les efforts très importants faits pour soulager les ménages et améliorer le pouvoir d’achat »,s’est félicité le prédécesseur de Sérigne Guèye Diop avant de lui lancer « Je suis convaincu que, dans l’intérêt de tous, ces efforts seront poursuivis.

Dans cette politique de l’Etat d’atténuer le quotidien des sénégalais il n’a pas manqué de relever  les nouvelles mesures sur le loyer .Mieux pour la sécurisation de toutes ces investissements sur la facture de la consommation des sénégalais,il a   le recrutement de « 1000 volontaires de la consommation pour renforcer la surveillance du marché et le contrôle des prix. Ce recrutement exceptionnel tend à faire passer le ratio agent/commerce à 1/100 au lieu 1/500 et le ratio visites/jours de 1 visite/33 jours à un ratio 1 visite /7 jours »,a-t-il précisé.

AGI

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