<<Le COVID-19 est l’un des plus grands défis sanitaires auxquels l’Afrique a été confrontée en une génération », a déclaré Dr MATSHIDISO MOETI. « Nous ne pouvons arrêter ce virus que par la solidarité. Et le monde est en train de se rassembler a t-elle mentionné.
En effet plus de 600 cas de COVID-19 sont déclarés positifs dans 34 pays d’Afrique au 19 mars, comparé à 147 cas il y a une semaine.
Bien que la région ait connu récemment une augmentation significative des cas confirmés, il y a encore moins de cas que dans d’autres parties du monde.
« L’évolution rapide du COVID-19 en Afrique est profondément inquiétante et constitue un signal clair pour agir », a fait savoir La Directrice Régionale de l’OMS pour L’Afrique, Docteur Moeti.
« Mais nous pouvons encore changer le cours de cette pandémie. Les gouvernements doivent puiser dans toutes leurs ressources et capacités et renforcer leur réponse prone t-elle
Douze pays de la Région africaine connaissent actuellement une transmission locale.
Il est essentiel que les gouvernements empêchent la transmission locale d’évoluer vers le pire scénario de transmission communautaire durable et généralisée.
<< Un tel scénario constituera un défi majeur pour les pays dont les systèmes de santé sont fragiles , précise la Directrice Régional de l’OMS pour L’AFRIQUE>>.
Sur ce , poursuit -elle ,« L’Afrique peut tirer des enseignements de l’expérience d’autres pays qui ont connu une forte diminution des cas de COVID-19 grâce à une intensification rapide des tests, à l’isolement des cas et au suivi méticuleux des contacts », Dr Moeti.
Comprendre comment la pandémie de COVID-19 va évoluer en Afrique est encore un travail en cours précise, t-elle.
La réponse devra être adaptée au contexte africain – la démographie du continent est très différente de celle de la Chine, de l’Europe et des États-Unis. L’Afrique a la population la plus jeune du monde et il semble que les personnes âgées sont plus vulnérables au COVID-19.
Toutefois, une analyse préliminaire révèle que les personnes atteintes de maladies sous-jacentes sont plus à risque. Dans la Région, près de 26 millions de personnes vivent avec le VIH. Plus de 58 millions d’enfants présentent un retard de croissance dû à la malnutrition.
Il est donc possible que les jeunes soient plus à risque en Afrique que dans d’autres parties du monde.
L’OMS soutient les gouvernements dans la détection précoce en fournissant des kits de test du COVID-19 aux pays africains, en formant des techniciens de laboratoire et en renforçant la surveillance dans les communautés.
Ainsi ,quarante-cinq pays africains peuvent désormais effectuer des tests de COVID-19 : au début de l’épidémie, seuls deux pouvaient le faire. L’OMS apporte également un soutien à distance aux pays touchés sur l’utilisation d’outils de données électroniques, afin que les autorités sanitaires nationales puissent mieux comprendre l’épidémie dans leurs pays.
Dans cette dynamique d’accompagnement,des équipements de protection individuelle ont été expédiés dans 24 pays, et un deuxième envoi est en cours de préparation pour les pays où des cas ont été confirmés.
Les donateurs se mobilisent et fournissent des fonds tandis que le secteur privé dans de nombreux pays offre également son soutien.
IM