30 ÉME COMMÉMORATION  DU GÉNOCIDE RWANDAIS : L’Afrique appellée à rejeter la haine, l’ethnicité, le suprématisme, l’exclusion

Ce 6 Avril marque  les trente ans de la commémoration  du genocide Rwandais, «  un moment de rendez- vous fort avec mille et une intense émotions, de profond questionnement et de sentiments admiratifs des capacités de relèvement »s’est exprimé  , Moussa FAKI MAHAMAT Président de la Commission de l’Union Africaine.

Trois décennies après ,les traces  de ce genocide restent encore douloureuses.

« Il y a trente ans, l’horreur s’abattait sur le Rwanda. Des forces meurtrières, nourries par de funestes idéologies ethnicistes, répandaient un discours de haine, un discours manipulateur, un discours avilissant au sein de la population de ce beau pays connu pour la douceur de son climat et la verdure de ses collines.Comme résultat, dans l’intervalle de trois mois, plus d’un million de Tutsi avaient été décimé dans d’abominables conditions de souffrance et d’inhumanité »,a  dénoncé le président Moussa FAKI Mahamat.

Face à cette absurdité, le président  de la commission de l’Union Africaine,Moussa FAKI MAHAMAT s’est interrogé  s’est le pourquoi de cette « folie »

« Trois décennies après le déclenchement de cette horreur indescriptible, nous sommes toujours interloqués, douloureusement questionnés sur l’absurdité, la déraison, la folie, le dépassement éhonté des limites de notre humanité.Comment ? Pourquoi ? Pour quelles fins ? Quels mobiles ? Quelle soif étanche-t-on par l’extermination des autres, de tous les autres ? Que pourrons- nous nous dire ou faire aujourd’hui ? », a -t-il souligné.

Selon le président Moussa FAKI MAHAMAT ,face à  cette déraison,nous sommes  interpellés « d’accord  d’ accomplir un devoir de remembrance. Il faut, en effet, se souvenir pour ne pas oublier. Il faut se souvenir, ensuite, pour comprendre la profondeur des blessures infligées. Il faut se souvenir, enfin, pour mesurer la bestialité qui somnole en l’homme et trouve paradoxalement un exutoire dans une totale destruction de la dignité humaine, dans les crimes intrafamiliaux, et autres commis au grand jour parfois en plein sites religieux, lesquels, dans un tragique retournement inattendu de rôle, s’étaient rendus complices d’une malfaisance inadmissible et généralisée ».

« Il faut se souvenir, persiste -t-il de surcroît, surtout pour apprécier, sur fond de fierté inaltérable, le chemin parcouru par le Rwanda depuis cette sombre époque.Comment, de ce grand malheur qui semblait avoir irréversiblement anéanti la nation rwandaise, s’est édifiée une nouvelle réalité nationale égalitaire, forte, structurée, en constant progrès dans son dessein d’unité de prospérité collective. Visitons, en un mot, le chemin. Il est balisé, en premier lieu, par établie, les réponses appropriées. 

Sur ce le président Moussa FAKI de déclarer « personne y compris l’Union africaine ne saurait se disculper de son inaction face à la chronique d’un génocide annoncé. Ayons le courage de le reconnaître et surtout de l’assumer. C’est n’est pas trop cher payé vis-a-vis des victimes et de leurs descendants.L’Afrique pourtant rejette avec une totale aversion l’idéologie criminelle et abjecte du génocide dans ses composantes faussement justifiées ou nourries par la haine, l’ethnicité, le suprématisme, l’exclusion et toutes les formes de négation de l’autre ».

Dans cette perspective ,il a fait part de la nomination de Adama Dieng comme envoyé spécial contre le genocide :« Aussi, puis- je annoncer, dans cet esprit, ma décision de nommer, à l’occasion de cette trentième commémoration, un envoyé spécial pour notre action multiforme contre le génocide en la personne de Monsieur Adama DIENG qui a longtemps travaillé au tribunal pénal d’Arusha sur le génocide contre les Tutsi et ailleurs aux Nations -Unies sur les mêmes problématiques.

AGI

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