OUSMANE SOW HUCHARD DÉCÉDÉ A L’AGE DE 77 ANS

L’écologiste sénégalais , Ousmane Sow Huchard est décédé dans la nuit de mardi à mercredi, à Dakar, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 77 ans.

Le défunt, Ousmane Sow HUCHARD ,se présentait comme un homme du monde dont l’histoire familiale se rattache, du côté de sa mère, à l’élite créole qui a longtemps marqué l’histoire politique, économique et culturelle du Sénégal.

A travers ses eouvres « La culture,ses objets-témoins et l’action muséologique » (Le Nègre international, 2010), il témoigne de la petite histoire de la grande famille Huchard, dont l’ancêtre Nicolas, fondateur de la branche familiale au Sénégal, est originaire de Neuvy- Sautour, en Bourgogne (France). 

Ce dernier est arrivé en 1830 sur l’île de Gorée, après être passé auparavant par Dakar, Joal, Carabane, Ziguinchor, et Cachéo, en Guinée-Bissau, a relaté Sow Huchard dans son livre.

La famille Huchard été très amie aussi avec le président sénégalais Léopold Sédar Senghor ,Ousmane Sow Huchard était même le fils spirituel du Président Senghor avec Pierre Goudiaby Atépa, Amadou Lamine Sall, entre autres.

Sow HUCHARD,une carrière :

Né le 5 décembre 1942 à Ziguinchor, Ousmane Sow Huchard, anthropologue, muséologue, musicologue, critique d’art, conservateur de musée et consultant international, a su bénéficié d’une carrière professionnelle trés riche.

Après une formation technique en pratique d’électricité, il a entamé en 1978 des études universitaires à l’Université de Laval, au Canada, grâce à une bourse offerte par le Président Léopold Sédar Senghor.

Il revient de cette institution universitaire auréolé d’une licence d’histoire de l’art et d’archéologie classique, et d’un master d’anthropologie (option muséologie), en 1980.

Il parachève sa formation à l’Université de Laval en 1985, par un doctorat en anthropologie sociale et culturelle.

Successivement, Ousmane Sow HUCHARD a été :

conservateur en chef du Musée dynamique, de 1983 à 1988,

conseiller technique au cabinet du ministre de la Culture, entre 1986 et 1988,

commissaire aux expositions d’art à l’étranger du Sénégal, de 1989 à 1990,

président du conseil scientifique de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art), de 1993 à 1999.c

Sow HUCHARD,la Conquête politique,

Ousmane Sow Huchard entame, à partir de 1999, son engagement en politique avec d’autres Sénégalais en mettant sur pied le Rassemblement des écologistes du Sénégal (RES-Les Verts), dont il devient le porte-parole.

Le parti écologiste engage sa première bataille politique en participant aux élections législatives de 2001, mais n’obtient pas de siège à l’Assemblée nationale à l’issue de ce scrutin. 

En 2002 participant aux ét locales,il crée la surprise et remporte une cinquantaine de sièges d’élus locaux, dans plusieurs localités, notamment à Gorée et Ngor, une autre île située au large de Dakar.

Cinq ans plus tard et après une crise majeure avec Haïdar El Ali, un autre écologiste de référence, Ousmane Sow Huchard signé son siège au parlement.

Depuis Mars 2009 ,il est conseiller municipal de Ziguinchor.

Sow huchard, une carrière artistique

Avec comme nom de scène « Soleya Mama »Ousmane Sow Huchard a commencé sa carrière musicale avec le groupe Symphonie Jazz de Ziguinchor.

Il intègre ensuite le Collège technique de Saint-Louis et joue avec le Star Jazz, dans le nord du Sénégal, entre 1958 et 1960.

Puis il part faire carrière à l’Arsenal de la Marine et l’Université de Dakar où il a fondé le Dakar Université Sextet, avec des musiciens guinéens, les frères Dreyfus, le bassiste Sory Kantara, et d’autres personnes.

Par la suite en 1970, avec André Lô, il lança Le Waato Sita (l’heure a sonné, en mandingue), pour révolutionner la musique, au lieu de rester dans l’imitation, consistant, selon lui, à copier la salsa cubaine, en vogue à cette époque.

Sow huchard et ses distinctions

Ousmane Sow Huchard a obtenu plusieurs distinctions :

Chevalier de l’Ordre national du lion (Sénégal), Chevalier de l’Ordre des arts et lettres (France et Sénégal).

Il est par ailleurs l’auteur de nombreux essais, notamment « La Kora : objet témoin de la civilisation mandingue », édité par les Presses universitaires de Dakar.

Il est aussi l’auteur-compositeur de l’hymne de l’Organisation de l’unité africaine, qui fut utilisé pendant dix ans par le Conseil supérieur du sport africain, pour les équipes sportives africaines, et de l’hymne ‘’Jeunesse sans frontières’’ de la Semaine nationale de la jeunesse.

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