Le taux d’inflation dans la zone UEMOA s’est établi, en glissement annuel, à 1,5% à fin avril, après 1,3% pendant le mois précédent, fait constaté le Bulletin des statistiques de la BCEAO.
L’accélération du rythme de progression du niveau général des prix est à mettre en lien notamment avec la composante ‘’Alimentaires’’. Celle-ci a vu sa contribution à l’inflation totale passer de 0,8 point de pourcentage à fin mars 2020 à 1,3 point de pourcentage à fin avril 2020.
Le bulletin explique la progression des prix des produits alimentaires par ‘’un renchérissement des produits de la pêche, ainsi que des tubercules et plantains’’. Cette situation découle de la ‘’faiblesse de l’offre sur les marchés, dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19’’.
‘’Une augmentation des prix des céréales a également été enregistrée dans les pays sahéliens, notamment au Niger, en rapport avec la baisse de la production’’, indique le Bulletin des statistiques de la BCEAO.
Les statisticiens de la banque centrale constatent que ‘’le rythme de progression du niveau général des prix a été (…) atténué par la composante logement’’.
Sa contribution à l’inflation totale ‘’est ressortie à 0,1 point de pourcentage en avril 2020, contre 0,3 point de pourcentage en mars 2020’’.
‘’Cette évolution est notamment liée à la baisse des tarifs d’eau au Burkina et au Niger, ainsi que de l’électricité au Niger, en raison des mesures sociales prises par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise sanitaire du Covid-19 sur les couches les plus vulnérables’’, explique le bulletin.
Il signale une baisse des prix du gasoil et du pétrole lampant, notamment au Burkina, au Mali et au Togo, dans le sillage de la baisse des cours internationaux de brut.