SÉNÉGAL /TENSION ÉCONOMIQUE : le PIT s’insurge  contre l’offensive sans précédent du gouvernement contre les travailleurs, menaçant leurs emplois et leur pouvoir d’achat ».

Ayant alerté en 2024 sur de probable baisse de salaires au Sénégal,le PIT -Sénégal   a raison face aux nouveaux tenants du pouvoir qui avaient balayé  cette déclaration d’un revers de main. Suite à la sortie de Al Amine Lo,le PIT  s’insurge et décrie  « l’offensive sans précédent du gouvernement contre les travailleurs, menaçant leurs emplois et leur pouvoir d’achat ».

« Le Secrétariat du Comité Central constate avec regret qu’il a vainement attendu un prompt communiqué du ministre porte-parole du gouvernement. Celui-ci aurait dû, à défaut de rappeler à son collègue Secrétaire Général du gouvernement que l’orthodoxie en matière de gestion étatique ne lui confère pas certains rôles, préciser qu’il n’est pas dans les intentions des « très hautes autorités du pays » de s’en prendre aux salaires des travailleurs sénégalais – et surtout pas pour satisfaire aux injonctions du Fonds Monétaire International ! », a ainsi dénoncé le comité centrale du PIT réuni le 18 Fèvrier pour se pencher sur la situation politique et socio-économique du pays.

Fait contre fait, le PIT souligne « pour  mémoire, en septembre 2024, ce même ministre s’était empressé de réagir, avec un ton comminatoire et un aplomb certain, à une alerte du Parti de l’Indépendance et du Travail qui soulignait que, malheureusement, la trajectoire empruntée conduisait le Sénégal dans une voie sans issue. Aujourd’hui, le temps, ce juge infaillible, a rendu son verdict. En moins d’un an, le gouvernement en est à annoncer aux Sénégalaises et Sénégalais, déjà éprouvés, qu’ils devront supporter :

-Une hausse du prix de l’électricité et du carburant ;

-Une réduction des revenus pour certains travailleurs, sous prétexte de « gros salaires » ;

-Une pression fiscale accrue et inédite ;

-Des licenciements massifs dont le caractère abusif est, à tout le moins, choquant. Tout cela dans un climat de dialogue social quasi inexistant, alors que le pays est plongé dans une criseaggravée par les choix erratiques du nouveau régime.

Se penchant sur le rapport de la Cour des Comptes, le Secrétariat du Comité Central estime que le récent et très léger « Rapport de la Cour des Comptes »,utilisé à des fins obscures, ne fera qu’accentuer les tensions et saper la confiance de nos partenaires ».Ainsi déclaré -t-Il ; « C’est donc dire que le Sénégal est bel et bien dans l’œil du cyclone !

Toutefois, pour sauver le pays il a clairement exprimé que « des solutions existent pourtant. La première relève du bon sens : le gouvernement doit descendre de son piédestal, accepter d’engager un dialogue avec les travailleurs, leurs organisations et, plus largement avec l’ensemble des citoyens sénégalais, pour rechercher les meilleures réponses aux problèmes actuels. La deuxième est toute aussi évidente : le gouvernement doit réduire le train de vie de l’État en commençant par la Présidence de la République, la Primature, l’Assemblée nationale et les nombreuses agences budgétivores,dont certaines sont de surcroît inutiles. Enfin, une troisième solution s’impose : la reddition des comptes, nécessaire et opportune, ne doit pas être détournée en règlements de comptes au risque de transformer lepays en une zone de non droit et de tension permanente. Dans un monde ouvert, chaque signal envoyé est déterminant.

IMS

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