Souveraineté pharmaceutique, une priorité pour le Sénégal. Ainsi d’ici à l’horizon 2035 , il compte produire 50% de ses besoins de médicaments et consommables.
Le Sénégal est aujourd’hui à 90% d’importations de son besoin national en médicament soit un marché de cent-cinquante millards de nos francs par an, brassé par le secteur privé à 80% et 20% par le secteur public ,a souligné le ministre chargé du suivi du Plan Sénégal Émergent,Abdou Karim Fofana.
Sur ce explique -t-il ,l’Etat du Sénégal, « Conscient des vulnérabilités relevés par la pandémie de la Covid-19, a pris la résolution de prendre son destin en main en produisant ses propres médicaments, en vue d’être plus résilient et apte à faire face aux défis du monde de demain ». « Il s’agira, indique-t-il ,d’accompagner les projets privés, évaluer les besoins du secteur, solliciter l’engagement des autorité à accompagner ce projets, mais surtout, rendre opérationnelles toutes les réformes . »
« Le président Macky Sall a érigé la souveraineté pharmaceutique comme une priorité pour saisir toutes les opportunités qu’offre ce secteur afin de le rendre plus compétitif et capable d’assurer 50% de la demande nationale d’ici à l’horizon 2035 », a confié Amadou Hott, ministre de l’économie , de la coopération et du plan.
« L’ambition du Sénégal à travers ce projet phare dénommé ’Dakar Medical City’ est d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional », soutient-il .
Sur ce poursuit-il, « cette orientation inscrite dans le Plan d’action prioritaires ajusté et accéléré pour la relance de l’économie ( PAP2A) est justifiée par le contexte de la pandémie du Covid-19, qui a fini d’ériger le secteur de la santé comme une des priorités à réaliser pour renforcer la résilience du pays et maintenir sa dynamique d’émergence ».
A cet effet le ministre appelle à l’: « implication massive du secteur privé », le tout, dans une « démarche participative » incluant l’ « harmonisation de toutes les actions retenues à travers ce cadre cohérent pour une meilleure structuration du secteur à travers des réformes poussées »,s’est-il exprimé.
Pour se faire il a plaidé en faveur d’une « réforme et la mise à jour des textes phares qui gouvernent le secteur qui, pour la plupart, datent de bien avant les indépendances », pour « faire de la relance de l’industrie pharmaceutique, une réalité », signe-t-il
Dans la même dynamique,Amadou Hott en a appelé à: »l’ouverture du capital social des entreprises pharmaceutiques aux non-pharmaciens, avec un contenu local plus soutenu.
Un atelier national intensif de structuration de l’industrie pharmaceutique, organisé par le Bureau opérationnel de suivi du PSE (BOS), en relation avec les ministères de la Santé, de l’Economie, du Développement industriel et l’ensemble des parties prenantes concernées est ouvert pour prendre en charge cette question de souveraineté pharmaceutique , pour cinq semaine.
AKD