SÉNÉGAL :SFD TAUX D’INTÉRÊT LE MINISTRE ALIOUNE BADARA DIONE ROULE POUR UNE  HARMONISATION À 5%



« Au Sénégal , la question des taux d’intérêt débiteurs appliqués par les SFD est devenue trop chargée au regard des passions qu’elle soulève, des incertitudes qu’elle suscite des difficultés d’analyse qu’elle laisse souvent entrevoir », a souligné le ministre de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire,Dr Alioune Badara Dione en procédant à l’ouverture de l’atelier de présentation du rapport d’étude approfondie sur les taux d’intérêt appliqués à la clientèle des Institutions de Microfinance (IMF) organise par le Comité Nationale de Coordination des activités de la Microfinance (CNC),

Jugés trop élevés pour la plupart des clients, selon le rapport ,« 73% des SFD ont procédé à l’allègement des conditions de leurs crédits à la suite de la baisse du taux d’usure de 27% à 24% en 2014 ».

Constituant le premier recours  de financement des populations, le ministre qui prône une nette harmonisation du taux d’intérêt à 5% a interpellé les SFD face à leur responsabilité .

Sur ce ,il a posé des pistes de solutions pour ces  SFD à travers:

-L’Existence d’une offre diversifiée, souple et adaptée au profit des populations démunies ne devait-elle pas être la première exigence des institutions de microfinance ?

-La digitalisation accrue des produits et services ne devrait-elle pas permettre une baisse sensible des coûts au profit des mêmes cibles ?

-Quel est l’impact social des interventions de l’État soutenu par les partenaires techniques et financiers ?

Dans une telle dynamique ,le ministre a invité les acteurs à « faire preuve d’ingéniosité et d’inventivité pour offrir des services financiers accessibles, afin d’inverser la perception négative des populations sur les produits de la microfinance ».

En tout état de cause,  poursuit-il « le délaissement, par les SFD, des cibles « naturelles », dont une bonne partie est constituée d’acteurs ESS,pourrait contraindre l’État à poursuivre des interventions directes dans le crédit en vue de desservir les populations démunies à accéder au financement. Même si cela n’est pas viable à moyen , long terme, l’État ne pourra pas croiser les bras face à la détresse des populations », a averti le ministre.

En perspective ,il a annoncé que son  département a mis en place une nouvelle approche d’intervention dénommée « nouvelle stratégie de financement ciblé ». Cette stratégie, repose principalement sur des critères, comme :

▪ l’identification des cibles porteuses d’initiatives économiques à fort impact social et financier ;

▪ le financement prioritaire des acteurs del’économie solidaire ;

▪ la recherche de la contribution à l’atteinte de la souveraineté alimentaire et à la substitution aux importations.

AKD

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *