Le Directoire National de la méga coalition ITCTS-And Gueusseum a fait face à la presse ce Lundi 7 Novembre.
Après un « 3e plan d’action de 72h de gréve, les 02, 03 et 04 Novembre , l’intersyndicale des Travailleurs des collectivités territoriales-And Gueusseum novembre réitèrent sa stratégie de : « radicalisation de la lutte ».
La méga coalition, conformément à sa « plateforme minimale commune » continue de réclamer , « l’augmentation des salaires et leur harmonisation tant dans les secteurs de la Santé et de l’Action sociale .Pour les Collectivités, outre la valorisation des salaires, l’intersyndicale réclame le paiement de 104 millions de francs cfa d’arriérés de primes Covid ainsi que le parachèvement du statut du personnel des collectivités territoriales sans oublier le sort des Conseillers en Travail social et des communautaires ». Dans la foulée l’intersyndicale And Geusseum , collectivités territoriales a fustigé l’attitude du ministère de la santé face à son « immobilisme pour la résolution définitive des conflits surtout à Ourossogui, Talibou Dabo et Mbour (Polymed) ainsi que la réhabilitation de Aissatou Mactar BA, arbitrairement démise de ses fonctions d’infirmière chef de poste de santé de Thialy dans le district sanitaire de Kanel pour le fallacieux prétexte de non-assistance à personne en danger d’un patient qu’elle n’a jamais vu et qui ne s’est pas rendu au poste de santé où elle officie », souligne le président Mballo Dia Thiam.
L’intersyndicale n’a pas manqué de dénoncer aussi, le mutisme de l’Etat face à leur situation : »Le Gouvernement est resté jusqu’ici insensible aux douloureuses conséquences des grèves des travailleurs de la santé et de l’Action Sociale et ceux des collectivités territoriales avec leur lot de privations de pièces d’Etat Civil avec les rentrées scolaire et universitaire, de légalisation de documents administratifs et même de permis d’inhumer de dépouilles mortelles etc. durant les grèves des 21, 22 et 23 septembre, celles des 29, 30 et 03 octobre et tout récemment celles 25, 26 et 27 octobre et celles des 02, 03 et 04 novembre évaluées ce vendredi 04 novembre décidant de la radicalisation », fait constater Mballo Dia Thiam.
« Cette radicalisation, poursuit-il , n’est rien d’autre qu’une réponse normale à la logique de pourrissement de notre combat et du mépris de nos tutelles respectives, incapables de trouver des solutions aux préoccupations urgentes et légitimes des syndicats républicains que nous sommes, ayant signé des accords réalistes qu’elles n’arrivent pas à réaliser, sans aucun argument pertinent si ce n’est une tentative improductive de diversion et de division des Travailleurs ».
Fort de ces défaillances au plus haut responsabilité, l’intersyndicale décret « 96 heures de gréve suivi du boycott des programmes, du boycott des formations, supervisions et réunions de coordination et de staff et de la rétention de l’information sanitaire et sociale et surtout dans un futur proche, la suspension du programme élargi de vaccination », a annoncé face à la presse ,le président Mballo Dia Thiam.
« Par humanisme ,And Gueusseum respecte les urgences et le service minimum que le Ministère de la Santé et de l’Action sociale continue de nous snober », a annoncé Mballo Dia Thiam.
Face à cette crise qui continue de paralyser les collectivités territoriales et la santé, l’intersyndicale invite le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités : « s’il y a un pilote dans l’«avion » Primature, il est temps de prendre les manettes dans cette zone de turbulences confirmées par la météo syndicale et de faire en sorte que l’atterrissage ne soit pas forcé pour le bonheur des innocents et valeureux passagers », a laissé entendre le Président Mballo Dia Thiam.
A cet effet il a insisté sur les conséquences néfastes de cette crise persistance : « A la veille des 96 heures de grève à partir de demain, la méga coalition a déjà consommé quatre fois 72 heures de grève soit 288 heures de privations presque totales de soins, de services sociaux de base, de pièces administratifs et de recettes au niveau des 1400 postes de santé sur les 1500 que compte le pays, de 93 centres de santé, de 37 hôpitaux et de 600 Collectivités territoriales », a-t-il indiqué .
Sur ce , déclare-t-il : « Le « pilote » peut-il laisser faire devant tant d’amertume des travailleurs qui ne réclament que l’équité et la justice pour autant de désarroi des populations qui n’ont que leurs yeux pour pleurer ? »
Confrontée aux mêmes problèmes que les travailleurs du secteur primaire, la méga Coalition déclare se solidariser avec celle -ci et demande au gouvernement de mettre sur place le One Health et mettre fin à la gréve dans le secteur de l’élevage très sensible : « Tout en soutenant la lutte des travailleurs du secteur primaire, il est aussi temps, pendant que le Gouvernement convoque le One Health (unique santé humaine et animale), de mettre aussi fin à la grève du secteur de l’élevage avec ses conséquences néfastes incommensurables si la consommation de viande et de poisson non contrôlée persiste avec les risques de contamination (zoonoses) dans une sous-région aux frontières poreuses avec la résurgence de la fièvre de la Crimée Congo, de la fièvre Ebola et le Covid », a dit le président Ballo Dia Thiam.
Déterminée face à la radicalisation,la méga coalition à trave le Directoire à invite ses camarades à « la persévérance et à la vigilance car il est question de s’inscrire dans la durée quelles que soient les manœuvres d’intimidation de ponction de salaire et de menaces de rupture de contrat brandies çà et là par des autorités administratives et/ou sanitaires au moment où ces travailleurs ont tout donné, en commençant par la jouissance ordinaire d’un congé annuel acquis de haute lutte ».
IMS