Le ministre des finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba a magnifié ,ce jour à Dakar » la place financière’ qu’occupe la capitale sénégalaise.
« Le Sénégal occupe la deuxième place financière dans l’UMOA, après la Côte d’Ivoire, avec 18.656 milliards d’actifs représentant 33,7% des actifs cumulés de la zone »,a indiqué le ministre des finances et du budget Mamadou Moustapha Ba en marge la cérémonie d’ouverture des assises de l’ entreprise .
Le Sénégal avec ce rang en zone UEMOA, est » la 2ème place la plus rentable de la zone, après celle de la Côte d’Ivoire qui affiche un résultat bénéficiaire cumulé de 846,8 milliards ,contre une « rentabilité du secteur bancaire de » 383,8 milliards de résultat net sur les trois (3) derniers exercices », a-t-il magnifié.
Également ,poursuit-il,il convient « de souligner la 3ème place du Sénégal dans la zone CIMA de l’assurance sénégalaise qui s’est inscrite dans une bonne dynamique de croissance depuis 2014, année durant laquelle elle a atteint le seuil symbolique de 100 milliards de chiffres d’affaires, suivant en cela la trajectoire de l’économie sénégalaise ».Dans cette dynamique , le « stock de placements effectués par l’assurance sénégalaise dans l’économie s’est établi à 443 milliards de FCFA en 2021, en progression de 1,8% par rapport à l’année 2020 », a indiqué le ministre des Finances et du budget,Mamadou Moustapha Bâ.
Selon le ministre sénégalais des finances et du budget: »la prépondérance des intérêts privés notés dans le secteur financier national et le niveau fort appréciable de rentabilité des unités établies au Sénégal, justifie l’attractivité de la place de Dakar ».
A cet effet, Mamadou Moustapha Bâ a annoncé le renforcement de cette dynamique d’attractivité qui doit être soutenu par:
- la perspective de l’exploitation prochaine des ressources pétrolière et gazière : une loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures a été adoptée. Elle prévoit notamment la mise en place de deux (2) fonds dédiés respectivement aux générations futures et à la stabilisation des recettes. Les recettes prévues à cet effet, et particulièrement les dotations des fonds intergénérationnels et de bonification devaient permettre de booster les ressources et emplois bancaires au Sénégal,
- le programme des 100.000 logements : le programme des 100.000 logements lancé par le gouvernement du Sénégal permettrait également, au moyen des besoins des financements des promoteurs immobiliers ainsi que des prêts acquéreurs, de renforcer les emplois bancaires du secteur,
- la mise en œuvre de la stratégie nationale d’inclusion financière : placée au centre de notre politique de développement à travers la SNIF 2022-2026, validée par le Chef de l’Etat et visant à accélérer la croissance, à lutter contre la pauvreté et à réduire les inégalités sociales à travers un renforcement de l’accès et de l’utilisation de services financiers.Dans ce chapitre,le ministre a souligné le rôle moteur assuré par l’inclusion financière qui » a fortement progressé au Sénégal avec un taux passé de » 30,2% à 77,8% entre 2011 et 2021″. »Une meilleure inclusion financière permettra d’assurer une mobilisation plus forte de l’épargne nationale à côté des outils classiques de collecte des ressources tels que les impôts et taxes, afin de relever le financement de l’économie », a notamment fait savoir le ministre de finance et du budget.
Le gouvernement reste engagé et déterminé,selon la vision du chef de l’État ,Macky Sall à renforcer la place de référence qu’occupe Dakar.
A cet effet le ministre des Finances et du budget a indiqué que: »la dynamique observée dans le secteur financier Sénégalais et les perspectives de consolidation constituent des motifs de satisfaction mais également un facteur incitatif dans un contexte d’exploitation pétrolière prochaine et de rapprochement avec les autres places financières africaines ». « A cet égard, il a été observé au courant de l’année 2022 plusieurs intentions d’installation au Sénégal de groupes bancaires étrangers. Ainsi, des groupes bancaires de références telles que celui de la première Banque d’Algérie (BNA) ont entamé un processus d’installation au Sénégal dans le cadre d’une demande formelle d’agrément. »Enfin, des institutions financières internationales, au regard de la place de choix que représente le Sénégal en matière de finance sollicitent une intégration du Sénégal dans leurs institutions. Le dernier exemple en date est l’adhésion du Sénégal à la Banque de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe pour le Commerce et le Développement (TDB), s’est exprimé le ministre Mamadou Moustapha Bâ.
AGI