MAMADOU LAMINE DIALLO:Le foncier à l’origine de la révolte des jeunes de Ngor doit être traité sérieusement

Texte@ contribution_Mamadou Lamine Diallo

A partir du mois d’août 2016, je lance le débat économique avec Macky Sall comme il l’a demandé. Tous les mardis, je poserai la question économique de la semaine (la QES TEKKI).

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

Questekki 355 du mardi 16 mai 2023

Dossier Ressources naturelles: Le foncier à l’origine de la révolte des jeunes de Ngor doit être traité sérieusemen

On ne cessera de le répéter. Le Sénégal doit porter une attention particulière aux problèmes fonciers. Dans cette affaire qui a occasionné la mort de Adja Diallo et du vigile Louis Ndong, c’est plus que les 6000 m2 que se disputent la gendarmerie et les jeunes.

La gendarmerie n’a rien dit que je sache lorsque ses locaux sis au Plateau, censés veiller sur la sécurité, notamment de l’administration, ont été cédés à Dan Peretz and Co, homme d’affaires israélien connu dans la vente d’armes. La gendarmerie ne doit pas se mettre à dos la jeunesse dans laquelle, elle recrute pour renouveler ses effectifs, au risque de prolonger les dates de retraite des troupes. Ce qui a une limite objective.

Ouakam, Ngor et Yoff doivent élaborer pour chaque commune un mémorandum sur les problèmes fonciers, sans occulter les occupations du domaine public maritime. Le Président Macky Sall avait promis de renoncer à son terrain, les autres dignitaires doivent suivre. Ensuite, il faut réserver à ses communes comme à la Sicap et la SN HLM des terrains désaffectés de l’aéroport LSS.

Tout cela contribuera à faire baisser la tension entre les jeunes et leur gendarmerie.

Dossier nouveau: Le FMI au chevet des deux Ba, avec deux milliards d’euros d’engagements, pour combien de temps ?

Je l’avais dit et répété, le budget 2023 voté à l’Assemblée nationale n’est pas sincère. Les deux Bâ seraient forcés d’augmenter les prix de l’énergie et de revenir aux prêts du FMI. Ce qu’on appelait avant les prêts d’ajustement structurel avec des conditionnalités. Les faits m’ont donné raison.
Macky Sall nous ramène ainsi en arrière. La raison essentielle est la corruption du régime, les gaspillages de la nouvelle aristocratie de l’APR et les investissements mal orientés qui ne produisent pas les effets escomptés sur les recettes fiscales, l’emploi et les avoirs extérieurs.

Résultat des courses, l’Etat accumule les arriérés intérieurs dus aux entreprises, joue à la cavalerie avec la dette UEMOA et s’appuie sur la BCEAO et la diaspora pour la dette extérieure et les eurobonds.

L’avenir de la jeunesse est compromis dans ces conditions et c’est notre système de confiance dans les institutions qui est menacé. Macky Sall a instrumentalisé de manière brutale l’Assemblée nationale et la justice pour pérenniser au pouvoir une dynastie récente de 2012. Dans ces circonstances, la situation est grave, le FMI, la Chine devenue le principal partenaire économique du Sénégal le savent ainsi que l’Europe et les États Unis.

Notre avenir institutionnel exige le respect scrupuleux de la constitution et du principe de deux mandats maximum. En 2011, lors d’une audience accordée à tous les leaders de Bennoo Siggil Senegaal par l’ambassadrice des États Unis Marcia Bernicat, c’est cet argument que j’avais avancé pour la convaincre alors que les leaders de BSS étaient en panique.

Macky Sall s’en souvient.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

IMS

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