Le Président de la République du Sénégal , Président de l’Union Africaine, Macky Sall a présidé ce jeudi 2 Février le deuxième sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.
Dans son discours d’ouverture il a souligné que: »En Afrique, les infrastructures restent encore sous-financées en volume et mal financées en termes de taux d’intérêt et de délais de remboursement ».En appui à cette déclaration ,le chef de l’État a cité le dernier Rapport annuel du Consortium pour les infrastructures en Afrique qui relate que : »le financement des infrastructures en Afrique s’élevait à 81 milliards de dollars en 2020, contre 100 milliards en 2018″.
Face à ce retard et insuffisance d’infrastructures que traverse l’Afrique ,Macky Sall a indexé les taux élevés d’intérêts :« l’Afrique a toujours payé cher ses projets à cause de taux d’intérêt élevés.
« En outre, pour des financements aussi lourds et des infrastructures de longue durée, nos pays sont souvent tenus de rembourser leurs dettes dans des délais souvent courts, à quelques exceptions près », a-t-il déploré.
Selon le Président Macky Sall: »les règles et pratiques de la gouvernance économique et financière mondiale entravent l’accès de nos pays à des ressources conséquentes, et à des conditions soutenables ».
Dans ce registre,il a indexé du doigt les agences de notations : « je pense , entre autres, aux notations abusives des agences d’évaluation et à la perception du risque d’investissement en Afrique, toujours plus élevée que le risque réel », a fustigé le Président Macky Sall.
« Tout au long de mon mandat à la tête de l’Union Africaine, j’ai constamment posé le débat, notamment à l’OCDE, au G7, au G20 et aux Nations Unies sur les conditions de financement de nos économies, en particulier pour les infrastructures », a révélé Macky.
Ainsi,il a fait savoir qu’il reste déterminer favorable à des échanges sur la réforme de l’architecture financière mondiale.
« Mais nous devons aussi relever les défis de la planification et de l’ingénierie technique et financière des projets pour les rendre bancables, a-t-il ajouté.
« 61 % des 69 projets du 2e Plan d’action prioritaire du PIDA n’ont pas encore fait l’objet d’études de faisabilité pour être susceptibles d’attirer des investisseurs privés, a souligné Macky Sall.Sur ce il a déclaré : « Il y a lieu de créer une synergie entre les banques multilatérales de développement, les partenaires techniques et financiers, et le Fonds de préparation des projets du NEPAD pour améliorer les études de faisabilité des projets prioritaires ».
« Les 20 projets sélectionnés dans le cadre des boardroom sessions pourra servir de cas d’école pour aider à lever les obstacles sur ces différentes étapes » a souhaité le Président Macky Sall.
« En même temps, nous gagnerions à apprendre les uns des autres en échangeant davantage nos expériences en matière de préparation, d’exécution et d’exploitation de projets.
C’est cela aussi une des finalités de ce Sommet dont », a-t-il ainsi affirmé.
Le 2e Sommeil de Dakar sur le financement des infrastructures a vu la participation du Président Paule Kagamé , Président en exercice du Comitéd’orientation du NEPAD
Aïmene Benabderrahmane, Premier Ministre de la République algérienne démocratique et populaire, Mostafa Madbouly, Premier Ministre de la République arabe d’Egypte, Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine.
Les Ambassadeur, délégations et Représentants d’Institutions et organismes internationaux ,les Représentants du secteur privé national et international, du Sultan bin Sulayem, Chairman de Dubai Ports World ont également pris par à la rencontre.
AGI