La Commission européenne a dévoilé ce mercredi 1er décembre un plan d’investissement de 300 milliards d’euros à l’échelle mondiale pour les six prochaines années à venir.
Prise en étau dans le bras de fer économique sino-américain, l’UE tente d’exister. Selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la pandémie a mis en évidence de manière criante à travers le monde les manques en approvisionnement pour les médicaments, les défis logistiques ou les besoins et les retards en matière d’infrastructures.
Ces projets concerneront la santé, le numérique et l’éducation, ainsi que les transports, l’énergie ou la recherche.
Une Europe « géopolitique »
C’est une offre pour construire des « partenariats d’égal à égal » insiste la commission. Elle souligne le fait qu’elle veut favoriser les projets qui entrent dans les objectifs de développement durable, qui promeuvent la démocratie et les droits sociaux. Autrement dit, le modèle contraire des investissements réalisés par la Chine à travers le monde.
Le projet doit être financé sur six ans, pour plus de la moitié par des investissements directs du budget commun de l’Union et pour environ 140 milliards d’euros par des prêts des institutions financières de l’UE.
L’initiative chinoise « la ceinture et la route », nom officiel des « Nouvelles routes de la Soie », se monte déjà à plus de 124 milliards d’euros en huit ans. L’enveloppe de 300 milliards d’euros sur six ans pour ce « portail mondial » de l’Union européenne semble destiné à rattraper ce retard.
Ursula von der Leyen avait promis que son mandat marquerait l’avènement d’une commission « géopolitique ». Ce « portail mondial » pour le développement est présenté comme un moyen de dépasser le cliché d’une Europe qualifiée de géant économique et de nain politique.
BIP