Suite à l’accident meurtrier de Sikilo ,comme annoncé par le chef de l’État, un conseil des ministres exceptionnel sur la sécurité routière s’est tenue ce Lundi 9 Janvier au sphère Ministériel Habib Thiam de Diamniadio.
Selon le chef de gouvernement,Amadou Bâ: »La lutte contre l’insécurité routière figure parmi les priorités de l’action gouvernementale. Et des efforts importants ont été consentis par le gouvernement ».
Sur ce ,il a rappelé l’engagement fort du chef de l’ Etat ,Macky Sall à faire face à ce fléau.
Dés son accession à la magistrature suprême, en 2012, le président de la République Macky Sall a nitié un programme sans précédent de réalisation d’infrastructures routières, autoroutières et de désenclavement, pour améliorer la connectivité du territoire, renforcer la mobilité urbaine, et partant lutter contre l’insécurité routière ».
Il a aussi ‘’engagé, depuis 2012, l’intensification du renouvellement des parcs automobiles (taxis, gros porteurs, etc.) en lançant en même temps des projets de transports collectifs de personnes, de dernière génération (TER, BRT) dans le but d’améliorer le confort et la sécurité des usagers de la route », a t-il souligné.
Dans le même sillage, a-t-il dit, le président Macky Sall a demandé au gouvernement ‘’d’accorder une priorité spéciale, au dialogue social permanent avec l’ensemble des acteurs dans le but renforcer la modernisation et la professionnalisation des transports routiers.’’
A cet effet, ‘’conformément à ces directives », le gouvernement ‘’a mis en service les Brigades mixtes (Police, Gendarmerie, Douanes, Eaux et Forêts) de contrôle au niveau des différents points indiqués sur les axes et corridors routiers’’ ainsi que ’’ l’amélioration de la signalisation des tronçons routiers, la mise en place de ralentisseurs et l’aménagement d’aires de stationnement et de repos,’’ a-t-il indiqué.
Toutefois, a-t-il indiqué, même si ‘’ces efforts sont significatifs’’ à travers un ‘’impact qui est perceptible, la mortalité routière reste élevée ».
‘’C’est la raison pour laquelle, assure Amadou Ba, l’effort national doit se poursuivre ».
Selon lui, ‘’le regrettable accident survenu hier et ayant occasionné la mort de 39 de nos compatriotes et plusieurs blessés nous rappelle l’obligation et l’urgence d’agir pour mettre un terme définitif à ce drame’’.
A en croire le Premier ministre, ‘’beaucoup de ces décès pouvaient être évités par des comportements plus responsables et par une action résolue des pouvoirs publics ».
Au-delà du lourd tribut, ajoute-t-il, ces accidents de la route causent ‘’une souffrance profonde aux victimes, à leurs familles et à leurs proches ».
Selon lui, ‘’les violences routières constituent un véritable fléau social et économique, alimentent la pauvreté et ralentissent notre marche vers l’émergence ».
Le coût économique de l’insécurité routière au Sénégal ‘’est aujourd’hui estimé 160 milliards de francs, soit 2% du PIB’’, a-t-il fait savoir.
Selon Amadou Ba, c’est ‘’tout le monde y perd ».
‘’Les conducteurs et les passagers paient le prix fort de leur vie. Les transporteurs perdent leur investissement. L’économie nationale y perd aussi, tout comme l’Etat », a t-il dit.
‘’Beaucoup de jeunes et de femmes en âge de travailler en sont victimes. De nombreuses familles tombent dans la précarité en raison des dépenses occasionnées par des soins médicaux prolongés ou par la perte d’un soutien de famille’’, a-t-il expliqué.
Il a appelé à la mobilisation de tous pour ‘’arrêter cette hécatombe routière qui, du reste, n’est pas une fatalité ».
‘’Car, dans bien des cas, ce n’est pas la route qui tue. Ce n’est pas la voiture qui tue. Mais, à travers chaque accident, ce sont des hommes ou des femmes qui causent la mort. Parfois par négligence ou par imprudence, par refus délibéré des règles ou par indifférence des autres’’, a-t-il laissé entendre.