Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations unies s’exprime devant la presse ce 1er février. Son pays prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, dans un contexte particulièrement tendu entre l’Occident et Moscou : les Etats-Unis et certains de leurs alliés accusent la Russie de considérer une invasion du territoire ukrainien, ce que les autorités russes démentent catégoriquement.
Le 31 janvier encore, devant l’ONU, Vassili Nebenzia a accusé Washington de vouloir «créer l’hystérie» et «tromper la communauté internationale» avec des «accusations infondées» contre la Russie. Moscou, de son côté, se dit menacé par l’extension de l’OTAN vers l’Est et à la perspective de livraisons d’armements offensifs à l’Ukraine, son voisin.
Afin de parvenir à une désescalade, la Russie a proposé à Washington et à l’OTAN des traités prévoyant un renoncement de l’organisation à tout élargissement à l’Est et un retour à l’architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide.
Les Occidentaux refusent à ce jour les exigences russes, invoquant le caractère défensif de l’Alliance atlantique d’une part, et la souveraineté des Etats, devant rester libres de choisir leurs alliances, d’autre part.
Or, la Russie affirme que les Occidentaux avaient promis verbalement à Moscou à la fin de la guerre froide de ne jamais élargir l’organisation militaire menée par Washington, ce qui s’est passé avec les élargissements successifs de l’OTAN aux pays de l’ancien bloc