L’ ARCHIVAGE, UNE CONQUÊTE MAJEURE DANS LE MONDE D’AUDIOVISUEL SÉNÉGALAIS

Le cadre juridique, la  formation ,le statut, la  logistique ,  c’est  aujourd’hui les véritables défis dont font  face le Sénégal  dans la conservation,  la  sauvegarde de sa mémoire à travers  le secteur de  l’audiovisuel visuel.

Après 50 ans de l’audiovisuel, la problématique des archives reste entière au Sénégal.

« Une problématique majeure qui ne peut pas attendre  », a fait constater ,Ousseynou Dieng Directeur de la Communication.

« La valeur ajoutée que nous avons, c’est dans notre patrimoine culturel, de manière générale, immatériel » a-t-il évoqué  pour  rappeler l’importance des  l’archives.

«  Donc la question des archives, elle  est   centrale », souligne -t- il .

« De l’archivage  , nous faisons face à  « des enjeux culturels, des enjeux sociaux, des enjeux historiques, des enjeux économiques, des enjeux scientifiques, des enjeux mêmes de développement et d’aménagement du territoire » a- t- il fait constater. Sur ce  il déclare  que les archives doivent être une priorité nationale : « Les archives constituent un levier extrêmement important partout dans le monde, on en font une priorité »,signe-il.

Donc poursuit-il ,on ne : «  peut pas construire le futur  sans les archives ».  Dans cette perspective, il a évoqué le PSE,l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, les  ODD : «  quand je dis construire le futur, je pense déjà à des plans comme le PSE, à l’horizon 2035, l’Agenda 2063 pour l’Union africaine, les ODD à l’horizon 2030 pour les Nations unies. On ne peut pas construire ce futur là si nous ne puisons pas dans notre patrimoine et chacun a son patrimoine », a -t-il précisé.

Un des défis majeurs aussi à relever outre la conservation, s’est la valorisation de nos archives. Selon le Directeur de la Communication, Ousseynou Dieng : « nous travaillons à sauvegarder nos archives ,mais mieux il faut valoriser ce patrimoine  qui est à transmettre  aux générations futures  , c’est extrêmement important », a -il -soutenu. Dans la foulée l’ancien Directeur de la RTS,Mamadou Ball a souligné la pertinence de cette valorisation de notre  patrimoine audiovisuel. A cet effet il a évoqué l’exemple même de la RTS dont le problème de contenus n’offre pas suffisamment d’opportunités à la « valorisation des archives », regrette- t-il.

Ahmed Bâ, archiviste à la RTS est revenu à travers son intervention sur l’historique des archives à la RTS.

« Nous  avons des archives à la RTS, sur 50 ans d’ audiovisuel, seulement 30 ans sont archivés », a-t-il dit . Ce qui  démontre la complexité même de l’ archivage qui se fait  dans des «  conditions  d’extrêmes   difficultés », a-t-il évoqué.

Conserver, valoriser notre mémoire ne peut se faire sans l’archivage. Toutefois, ce métier à plus d’un titre reste complexe face au statut même accordé au métier, le cadre juridique et logistique  nécessaire dont notre pays ne dispose toujours pas  ,a souligné Bernard Dione.

Pour Mor Fall, Directeur du Laboratoire METICS, «les archives  c’est les racines  qui tiennent notre société. Une société sans archives c’est comme un arbre qui pert ses racines ». D’où l’importance et l’urgence de valorisation dans nos sociétés de l’archivage.

C’est précisément dans ce cadre qu’il a tenu à organiser avec son Laboratoire METICS   le panel sur : « rôle et fonctions du patrimoine audiovisuel dans le renforcement des contenus médias »

« L’archivage ,est essentiel et fondamental  pour l’histoire de notre société car c’est la mémoire  de la société, a-t-il souligné.

La TDS doit constituer aujourd’hui un véritable levier pour la sauvegarde  de ces memoires à travers l’audiovisuel, comme l’a rappelé Mr Ball : « la TDS est appelée à offrir un véritable levier dans l’archivage et la conservation »  .

« Quand nous avons créé la société TDS, c’était justement pour mutualiser la diffusion de toutes les chaînes, mais également comment mutualiser justement ces archives là, faire en sorte que toutes les chaînes de télévision puissent en bénéficier dans des conditions bien entendu définies, en réglant  également la question des droits de propriété intellectuelle, a précisé, pour sa part le Directeur de la Communication, Ousseynou Dieng.

AGI

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