Le président Bassirou Diomaye Faye du haut de la Tribune des nations unies a dénoncé l’orde mondial fortement caractérisé par une dépréciation de la paix, la fracture sociale et les inégalités.
Sur ce il a souligne que « la paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre. La paix, c’est aussi la possibilité pour chaque être humain de vivre dans la dignité, de se nourrir, de se loger, de s’éduquer et de recevoir des soins. Or, aujourd’hui, plus de 750 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, et des millions basculent chaque jour dans l’extrême pauvreté.Ces chiffres éloignent de plus en plus le monde des Objectifs de Développement Durable fixés pour 2030 ».
« Nous ne pouvons plus accepter que les mécanismes de gouvernance mondiale continuent de reproduire ces inégalités », a-t-il répliqué face à cette situation et indique qu’il
« est temps de rompre avec la logique du chacun pour soi et de bâtir un nouveau contrat social global, fondé sur la solidarité et la coopération. Ce contrat doit inclure des réformes majeures pour s’attaquer aux défis politiques, économiques et environnementaux de notre époque », défend-il.
Ainsi pour le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye: « Premièrement, il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d’action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. Le continent africain, en particulier, doit avoir une place plus importante dans ces instances de décision » , a-t-il défendu.
Deuxièmement, poursuit-il , « il est temps de corriger les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud. Le commerce inégal, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs ruinent les pays en développement, notamment en Afrique. Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique ».
Troisièmement, « il est essentiel d’agir avec détermination contre le réchauffement climatique, en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée. Les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, qui ne pénalise pas les pays en développement. Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement », a-t-il soutenu.
Quatrièmement, ,le président Bassirou Diomaye ,affirme qu’il « est nécessaire de rompre avec toute tentative d’imposition de normes civilisationnelles unilatérales. Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l’égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples. Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde ».
« Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente. Mais nous savons que, pour réussir, nous avons besoin de l’action collective et de la solidarité internationale. » ,a-t-il fait savoir .
Dans cette lancée,il a tenu à préciser qu’ « aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut relever seul les défis qui menacent l’humanité. Il nous faut agir ensemble, unis dans la diversité, pour construire un avenir où la dignité humaine est respectée, où la justice prévaut, et où la prospérité est partagée. C’est par la coopération et le respect mutuel que nous. »
ADK