LA FIN DES ABUS ET DU CALVAIRE DES ENSEIGNANT-E-S
DÉCLARATION OFFICIELLE DES SÉCRÉTAIRES DU G20
La situation des enseignant-e-s est de plus en plus préoccupante, elle est tout simplement insoutenable. Malgré les actions et mouvements d’humeur des organisations syndicales et autres collectifs, les abus et le calvaire des enseignant-e-s continuent et s’empirent davantage affectant gravement la dignité de ces honnêtes femmes et hommes qui ne réclament pourtant que de meilleures conditions de vie et de travail. Chosifiés à souhait, plongés dans le désarroi, le désenchantement et le mépris affiché par les gouvernements qui sont succédé, les enseignant-e-s ne comprennent plus, ce qui ne cesse de les arriver. Aujourd’hui encore les lenteurs exagérées, inexplicables et récurrentes sont érigées en principe normal à travers de production des actes par le Ministère de la Fonction publique.
En effet, les enseignant-e-s continuent de courir pendant des mois ou des années derrière un numéro de projet ou de ce « précieux » acte d’Intégration, de validation, de reclassement, d’avancement etc. D’ailleurs c’est ce qui explique le taux élevé des rappels de toute nature dus aux vaillants enseignant-es. et comme si cela ne suffit pas, ces rappels sont l’objet d’une surimposition inédite et inacceptable.
Des lenteurs administratives à la surimposition des rappels et des salaires, nous avons là l’impression d’assister à une opération coordonnée, savamment organisée, planifiée et entretenue par les Ministères de la Fonction publique et celui des Finances et du Budget contre les enseignants.
A ces injustices manifestes, s’ajoutent :
- La question du système de rémunération disparate, injuste et injustifié des agents de la Fonction publique dont les enseignant-e-s sont les plus grands perdants, qui ne semble guère préoccuper le gouvernement ;
- Les injustices multiformes que subissent les enseignants décisionnaires en raison du Décret n° 74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’Etat ;
- L’octroi, de manière discriminatoire par l’Etat du Sénégal de la retraite à 65 ans à une catégorie de travailleurs alors que les raisons évoquées dans l’exposé des motifs pour justifier ce Décret, sont aussi valables pour les enseignant-e-s ;
- Le gel du prêt DMC qui perdure, marque un autre coup dur pour ces soldats du savoir, ces formateurs de la citoyenneté et de la conscience humaine.
Vu la gravité de la situation ainsi constatée, les syndicats membres du G 20 dénoncent vigoureusement le mépris, les maltraitances, les injustices et les discriminations dont les enseignant-e-s sont l’objet. Les syndicats membres du G20 s’engagent à prendre toutes leur responsabilité en portant le combat afin de mettre un terme définitif à ce calvaire.
Le G20 envisage pour cela de mener cette lutte par des moyens et actions concrètes de grandes envergures afin de restaurer la dignité gravement entamée des enseignant-e-s par ces pratiques digne d’un autre siècle, qui leur sont infligés.
A cet effet, le G 20 exige du gouvernement : - La fin des lenteurs dans la production des actes relatifs à la carrière et à la mobilité sociale des enseignants et le retour à la normalité ;
Pour toute fin utile, contacter SG Mamadou TAMBA Coordonnateur national du G20 au +221 77240 6272 - La diligence du paiement et la résorption du gap des rappels dus aux enseignant-e-s (validation, intégration, avancement, reclassement, etc.) et l’arrêt immédiat de la surimposition sur les revenus et les salaires des enseignants ;
- Le respect des engagements sur la question de l’habitat (délivrance des attestations collectives à Dakar-Ziguinchor et viabilisation des parcelles de l’Intérieur pour le G10, et octroi des parcelles dans les régions de Saint-Louis, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor au G8) ;
- Le reversement des MEPS dans le corps des PCEMSG ;
- La mise à disposition de manuels scolaires en langue arabe et en Education religieuse ;
- L’éradication des abris provisoires ;
- Le respect des principes de la gestion démocratique des personnels enseignants ;
- L’évaluation du curriculum de l’école de base, audit du PAQUET et du FAEC ;
- Le paiement des rappels aux 2/3 sur la validation pour les fonctionnaires ;
- L’augmentation du budget de l’Education Préscolaire de 1 à 5% ;
- Le dégel irréversible du prêt DMC ;
- La modification du Décret n° 74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’Etat en vue de permettre aux enseignants décisionnaires de conserver 40% de leur ancienneté pour le reclassement et mettre fin aux nombreuses injustices qu’ils subissent ;
- La fin des bassins de corrections et des anticipés de Philosophie.
Pour restaurer l’équité parmi les travailleurs, il urge d’ouvrir des échanges inclusifs sur la retraite à 65 ans et des négociations sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique.
Le G20, après évaluation du déroulement du CEFE, met en garde les services du ministère de l’Education nationale contre toutes récidives des graves dysfonctionnements constatées au BFEM et au Baccalauréat.
Ainsi, pour faire face à l’arbitraire et l’injustice que subissent les enseignant-e-s, les syndicats membres du G20, en prélude à d’autres actions plus importantes, organiseront dans les tous prochains jours, un sit-in au Ministère de Fonction pour exiger du Gouvernement :
• La fin des lenteurs dans la production des actes par la Fonction publique,
• La fin des surimpositions des rappels et des salaires par le Ministère des Finances,
• La modification du Décret n°74-347 du 12 avril 1974,
• L’ouverture de négociations inclusives sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique etc.
Unis, déterminés et engagés, Nous vaincrons !
Vive le G 20 !