Une semaine après la 2e Conférence internationale de Dakar sur l’agriculture, le Sénégal a accueilli ce jeudi 2 Février le « 2e Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique ».
« L’infrastructure, c’est le nerf du développement, et le fil conducteur de l’intégration ; parce que c’est elle qui soutient l’activité économique et assure la mobilité indispensable au processus d’intégration », a déclaré le Président Macky Sall.
Or, souligne t-il ,« en Afrique, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste encore élevé ».
Dans la même veine,il a déploré le déficit énergétique dont le continent souffre malgré son multiple potentiel en énergie : « malgré la disponibilité d’abondantes sources d’énergie qui aident à éclairer le monde, plus de 600 millions d’africains n’ont pas encore accès à l’électricité », a-t-il laissé entendre.
« Et dans nombre de nos pays, le transport routier et ferroviaire reste encore problématique.
Il en est de même pour le transport aérien, où, pour voyager d’un pays à un autre, on est parfois obligé de sortir du continent », a-t-il ajouté.
A l’air où le numérique gouverne entièrement le monde à travers une explosion technologique incontrôlable, le président sénégalais a déploré le taux de connectivité du continent toujours en dessous de la moyenne universelle :« Pour les infrastructures numériques, malgré les progrès enregistrés, le taux de connexion sur le continent reste encore faible : 36 % contre une moyenne mondiale de 62,5 % ».
« On pourrait multiplier les exemples.
C’est pour remédier à cette situation que l’Union Africaine, le NEPAD et la BAD ont lancé en juillet 2010 à Kampala, le Programme de développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), pour stimuler la réalisation de projets transfrontaliers dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et des TIC entre autres », a ainsi fait savoir, le chef de l’Etat Sénégal, Président en exercice de l’Union Africaine.
A cet effet, en juin 2014, il a indiqué que le premier sommet sur le financement du PIDA, et son Plan d’action prioritaire de 16 projets, ont été lancés à Dakar.
Dans la même foulée, Africa 50 a été créée en tant que plateforme d’investissement dans les infrastructures, pour passer de la vision à l’action, a-t-il précisé.
Depuis 2014 à nos jours,les chantiers pour le continent sont sortis de terre malgré la pandémie de la covid19 et les conséquences structurelles de la crise.
« En dépit de nos difficultés structurelles et des effets de la pandémie COVID-19, l’Afrique est en chantier.
A titre d’exemple, avec un prêt de la BAD, le Sénégal et la Gambie se sont associés pour réaliser en 4 ans seulement le pont de la Sénégambie sur le fleuve Gambie », s’est félicité le président Macky Sall.
Dans ce bilan,il faut placer ,le projet du « pont de Rosso dont les travaux ont été lancés en novembre 2021 ».
« Ce pont est un chaînon du processus d’intégration africaine en tant que partie intégrante du corridor transfrontalier Tanger-Casablanca-Nouakchott -Dakar-Abidjan -Lagos », selon le président Macky Sall.
Dans ce grand élan d’inter- connexion du continent, le chef de l’Etat ,Macky Sall n’a pas ignoré le rôle clef du secteur privé nationale .
Dans cette contribution du secteur privé à titre d’exemple ,il a cité « le méga projet de Port en eau profonde de Ndayane, adossé à une zone économique spéciale, que le Sénégal d’un coût de 837 millions de dollars dans la première phase, pour atteindre plus d’un milliard dans la 2e phase ».
« C’est le plus grand investissement privé de l’histoire de notre pays », a dit le président Macky Sall qui promet la tenu prochaine prochainement du « Forum invest, une tribune qui doit promouvoir le partenariat public privé.
Le président Macky Sall dans son discours face aux partenaires a affirmé que « Les progrès du continent en matière de construction d’infrastructures sont réels. Mais ses défis le sont tout autant.
AGI