


Ce jeudi 3 juin 2025, Madame le ministre de la pêche ,des infrastructures maritimes et portuaires du Sénégal ,Fatou Diouf a présidé l’ouverture de la 22e session ordinaire de la Conférence des Ministres de la Commission Sous-Régionale des Pêches .
Soulignant l’importance de ladite session,convoquée conformément à l’article 7 de la Convention constitutive de l’ organisation ,elle a laissé entendre que : « la tenue de cette importante session témoigne, une fois de plus, de notre ferme volonté collective de renforcer la coopération multilatérale en matière de gouvernance des pêches dans l’espace CSRP ».
Parlant de « gouvernance des pêches »,madame le ministre a insisté sur la nécessité cruciale pour les États « d’agir ensemble et avec cohérence » afin de faire face aux multiples défis en face .
Dans cette même optique elle a indiqué , que « le mandat de la CSRP qui est de renforcer la coopération régionale par des mécanismes de gouvernance durable des ressources halieutiques, avec pour finalité une meilleure gestion des pêcheries dans nos zones maritimes sous juridiction nationale ,reste pleinement d’actualité, et même plus pertinent que jamais ».

Dans cette dynamique ,le ministre Fatou Diouf a appelé à faire face à la problématique de financement dont souffre l’organisation: « pour que notre organisation puisse continuer à jouer son rôle stratégique, il est impératif qu’elle soit dotée de moyens financiers à la hauteur de ses ambitions »,a-t-elle déclaré . Sur ce,elle a précis que « la question du financement reste un défi majeur ».
Il est donc temps, poursuit-elle, « dans un esprit d’anticipation et de responsabilité, d’engager une réflexion prospective sur l’avenir de la CSRP, afin d’en faire une institution encore plus performante, mieux gouvernée, et au service de ses États membres ».
Madame Fatima Camara ministre des pêches de la République de la Guinée prenant le relais de la présidente tournante après les deux ans du gambien Moussa Dramé, a dans la même percée déclaré de faire de sa priorité les défis majeurs qui interpellent la CSRP et son avenir dont « la gouvernance, la science,la surveillance du secteur des pêches, l’économie bleue,les défis climatiques et le renforcement des institutions ».
En effet comme décliné dans le plan stratégique 2025-2029,elle a rassuré de son engagement de faire de la CRSP, « un levier de souveraineté sous-régionale sur les ressources marines et continentales,un acteur centrale de la recherche collaborative entre États membres ,et une force d’impulsion pour des politiques publiques durables inclusives et résiliantes s’appropriant explicitement le concept de soutenabilité ».
La nouvelle présidente de la conférence des Ministres de la Commission Sous-Régionale des Pêches, Fatima Camara a d’emblée salué les résultats probants acquis sous le mandat de son prédécesseur,Moussa Dramé qui par la même occasion a réaffirmé sa disponibilité et la disponibilité de la Gambie à œuvrer pour l’atteinte des objectifs de la CSRP

Prononçant son allocution le Secrétaire permanent,Mr Khallila Ibrahim a de son côté appelé les États membres à unir leurs efforts pour pleinement favoriser le développement durablement de la pêche et de l’aquaculture: « face à des enjeux partagés,seule une approche collective et solidaire permettra de surmonter les défis freinant le développement durablement durable de la pêche et de l’aquaculture »,a-t-il soutenu.Dans son intervention il a attiré l’attention des Etats membres sur la diminution de l’abondance des ressources halieutiques qui selon lui « est aujourd’hui constatée dans l’ensemble des Etats avec des conséquences directes sur la sécurité nutritionnelle,la souveraineté alimentaire ,et la biodiversité ».Dans la même lancée il a aussi souligné , « l’extension persistante de la pêche illicite,non déclarée et non réglementée qui engendre des pertes économiques majeures ,compromet les efforts de gestion durable,fragilise les écosystèmes et mine les progrès vers une gouvernance responsable et équitable du secteur »,a-t-il dit.
Ainsi face à ces défis il a lâché: « il est plus nécessaire que nos États membres unissent leurs efforts ».
AGI