Le président burundais Pierre Nkurunziza ne veut plus des experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son pays. Dans une note du 12 mai, signée par le ministère des Affaires Etrangères, déclare non grata le représentant de l’Organisation mondiale en poste à Bujumbura. En conséquence, Dr Walter Kazadi Mulombo a été invité à quitter le pays au plus tard le 15 mai 2020. La mesure concerne aussi trois experts du bureau local de l’OMS.
Le Burundi avait signalé mercredi 15 cas de Covid-19, dont un mort. Le pays a fermé son principal aéroport aux vols internationaux mais n’a pas décrété de confinement. Le Burundi s’est vu attiré les critiques pour avoir maintenu les élections prévues pour le 20 mai en permettant des rassemblements publics. La campagne présidentielle, législative et municipale devrait sceller une alternance démocratique et voir le président Pierre Nkurunziza, évangélique membre de l’Église du Rocher, prendre sa retraite. Son dauphin, le général Évariste Ndayishimiye, candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), favori face à cinq opposants dont Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL),, recommande la prière pour venir à bout du coronavirus: “Dieu aime le Burundi et s’il y a des personnes qui ont été testées positives, c’est pour que Dieu manifeste sa puissance au Burundi. »
Dans cette ferveur religieuse, les fréquentes rappels à l’ordre de l’OMS ont déplu au plus haut niveau.
Source/ financialafrik