


« Aujourd’hui, le lien entre le climat et le sous-développement ne fait plus aucun doute »,a déclaré ce jour à Addis Abéba le président de la commission de l’Union Africaine Mouhamadou Ali Youssouf
Face à cette menace dévastatrice, le président Mouhamadou Ali Youssouf appelle l’Afrique à mieux se repositionner dans les négociations climat pendant qu’elle n’est responsable que de 4% d’émission de gaz à effet de serres : « ce deuxième sommet Africain sur le climat après celui de Nairobi en 2023 nous offre l’opportunité de repositionner l’Afrique dans les négociations internationales.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : L’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4 % des émissions de gaz à effet de serre ».
Sur l’enveloppe de « 1,3 trillion de dollars »,montant nécessaire par an pour financer les plans d’adaptation au changement climatique sur le continent.Ce qui est proposé à l’Afrique, ce sont 300 milliards de dollars pour financer des plans de mitigation et sous forme d’investissement portés par le secteur privé. C’est loin d’être suffisant », a-t-il fustigé au moment où durant « 150 ans les nations industrialisées polluent la planète ».
Sur ce il a lancé : « les voix du Sud Global ne cessent de s’élever en faveur d’une justice climatique.
Les aspirations de nos pays pour un financement conséquent et substantiel doivent être pris en compte avec sérieux et détermination ».
Insistant sur ces exigences de financement,il a souligné que: « les priorités du continent sont énoncées dans le plan décennal pour le développement d’une agriculture intelligente avec un investissement nécessaire de 100 milliards de dollars par an sur 10 ans.
Le financement de la biodiversité en réclame autant par an.
En matière de transition énergétique avec l’initiative mission 300 millions pour donner accès à l’électricité à 300 millions d’Africains, l’Afrique s’est engagée fermement sur la voie des énergies vertes ».
Dans cette même lancée ,il a indiqué que: « le crédit carbone doit être géré non pas par les États pollueurs en fonction de leur bon vouloir mais plutôt par une instance internationale indépendante avec des prérogatives super nationales.
Le Fond vert devra aussi faire peau neuve et s’orienter vers le financement de projets à valeur ajoutée climatique régionale et continentale ».