ANCIEN PRESIDENT DES PHILIPPINES , RODRIGO ROA DUTERTE ARRÊTÉ PAR LA CPI POUR CRIME CONTRE  L’HUMANITÉ 

Aujourd’hui, 12 mars 2025, Rodrigo Roa Duterte (« Rodrigo Duterte »), né le 28 mars 1945, a été remis à la Cour pénale internationale, CPI  .

Il a été arrêté par les autorités de la République des Philippines (« les Philippines ») en exécution d’un mandat d’arrêt émis par la Chambre préliminaire I (« la Chambre ») pour meurtre en tant que crime contre l’humanité », indique cette note de la CPI parvenu à depecheafrique.

Le 10 février 2025, le Bureau du Procureur de la CPI (« l’Accusation ») avait demandé la délivrance d’un mandat d’arrêt contre Rodrigo Duterte pour meurtre, torture et viol en tant que crimes contre l’humanité. La Chambre, composée de la juge Iulia Antoanella Motoc, juge président, et des juges Reine Adélaïde Sophie Alapini-Gansou et María del Socorro Flores Liera, a examiné les éléments présentés par l’Accusation et a conclu à l’existence de motifs raisonnables de croire que Rodrigo Duterte est individuellement responsable comme coauteur indirect de meurtre en tant que crime contre l’humanité, qui aurait été commis aux Philippines entre le 1er novembre 2011 et le 16 mars 2019 », souligne la source.

Selon toujours la source, « la Chambre a conclu qu’il y avait eu une attaque dirigée contre une population civile en application de la politique d’une organisation pendant la période où Rodrigo Duterte était à la tête de l’escadron de la mort de Davao, et en application de la politique d’un État pendant la période où il était Président des Philippines ».

En outre,  poursuit la même source : « il existe des motifs raisonnables de croire que cette attaque était à la fois généralisée et systématique : elle se serait déroulée sur une période de plusieurs années et des milliers de personnes ont été tuées. Dans le mandat d’arrêt, la Chambre s’est concentrée sur un échantillon de faits allégués pour faciliter son analyse ».

En ce qui concerne le rôle présumé de Rodrigo Duterte en tant que chef de l’escadron de la mort de Davao et par la suite Président des Philippines, la Chambre a conclu, «  qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’il a, conjointement avec d’autres personnes et par l’intermédiaire d’autres personnes, accepté de tuer des personnes qu’ils avaient identifiées comme étant des criminels présumés ou des personnes ayant des tendances criminelles, y compris mais sans s’y limiter des trafiquants de drogue, d’abord à Davao puis dans tout le pays ».

Ainsi,annonce la cour, une audience de première comparution sera programmée en temps voulu. Au cours de cette audience, la Chambre confirmera l’identité du suspect et la langue dans laquelle il est en mesure de suivre les procédures. La Chambre s’assurera également que Rodrigo Duterte a été informé du crime qui lui est reproché et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome (« le Statut »), le traité fondateur de la Cour ».

Le Greffier de la CPI, M. Osvaldo Zavala Giler, a remercié les autorités de la République des Philippines pour leur engagement en faveur du respect des mécanismes internationaux visant à l’établissement des responsabilités, ainsi que l’État hôte, les Pays‑Bas, pour sa coopération et son soutien.

IMS

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