La quarantième session du Conseil National du Crédit présidé ce jeudi 5 Octobre par le Ministre des finances et du budget,Amadou Moustapha Bâ s’est penché outre le point saillant de la rencontre, la Campagne agricole sur la situation des secteurs bancaire et de la microfinance.
Le Ministre dans son discours d’ouverture a fait constater une bonne tenue des principaux indicateurs du secteur bancaire et de la microfinance : « Il convient d’ores et déjà de souligner la bonne tenue des principaux indicateurs d’activité et de rentabilité de ces deux secteurs », a -t-il souligné.Sur ce, il a déclaré que : « les encours de crédits des banques ont progressé de 14,5% en glissement annuel pour s’établir à 6.891 milliards FCFA à fin juin 2023. La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nettes des provisions ressortant à 3,5% du total des crédits. La rentabilité des capitaux propres des banques est satisfaisante. Elle s’établit à 15,1% en 2022 contre 15,3% en 2021. Ce profil se maintient sur le premier semestre 2023 »
Au plan prudentiel, poursuit-il : « les banques sont globalement en conformité par rapport aux normes fixées, un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’UMOA depuis le 1er janvier 2023 ». « Le ratio de solvabilité moyen s’élève ainsi à 13,4% à fin juin 2023 pour une norme minimale de 11,5% », à fait savoir le ministre des finances et du budget.
« Concernant le secteur de la microfinance, l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 18% en glissement annuel, en s’établissant à 608 milliards à fin juin 2023. La qualité du portefeuille s’est également sensiblement améliorée, le taux brut de dégradation s’établissant à 6,38% en juin 2023 contre 8,11% à fin juin 2022. La situation prudentielle est globalement satisfaisante » ,a-t-il déclaré.
Face à ces performances maintenues par les Sénégal malgré le covid-19, le ministre a saluè la résilience du secteur bancaire local : « En dépit des multiples et récentes chocs , le secteur bancaire local demeure solide. Avec une situation prudentielle améliorée à la faveur d’un renforcement des fonds propres effectifs des établissements de crédit et d’un taux de prêts nets improductifs contenu bien que les crédits nets, tout comme les dépôts, progressent et que l’activité de portefeuille dynamique, notamment en souscription de titres publics, reste dynamique, avec une hausse de la souscription en titres émis par les Etats », a-t-il confié. D’emblée il a précisé que : « cette confiance tient notamment à la résilience de l’économie liée, notamment à la maîtrise du déficit budgétaire (qui devrait se situer à 4,9% à fin 2023 contre 6,1% à fin 2022). Le déficit budgétaire est projeté à 3,9% en 2024 ».
Sur ce il a rassuré : « au-delà de cette consolidation budgétaire, le Gouvernement reste déterminé à renforcer le cadre de gestion et réduire les vulnérabilités de la dette publique, dont le stock est ressorti à fin 2022, à 68,2% (en deçà du plafond communautaire de 70%) ». Dans cette dynamique il s’est félicité des notes positives de notations sanctionnant l’évolution microéconomie du Sénégal.
Ainsi ,le ministre de conclure qu il est à retenir que « l’Etat du Sénégal continue à bénéficier de la confiance de ses partenaires financiers et des marchés de capitaux ».