AMADOU CARTER DIOP AU PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE,CE QUI VOUS ATTEND…

Lettre ouverte au Président Bassirou Diomaye FAYE,signé le Président de la Coalition Nun Nepp

———————————-

Félicitations Président!

Cette victoire est celle du peuple, un peuple résilient et timide. Un peuple qui sait adopter la posture d’un chef de protocole comme Djiby Gueye Ndiaye mais également qui sait se faire violence comme Mouhamed Guy marius Sagna pour faire triompher la vérité. Un peuple qui ne lâche jamais prise comme Ayib Daffé malgré les instructions venant du sommet pour torpiller le droit d’être, d’exister, de vivre et d’exercer.

Président, vous serez en face d’un monde cruel, celui de la disparité des visions, celles d’un projet dessiné entre programmes et promesses, et celles de la réalité du terrain qui fera qu’Ousmane Sonko vous fera de la place pour n’apparaitre nullement dans l’architecture de l’exécutif. Il vous sera plus utile à l’assemblée nationale comme Président pour achever le projet si toutefois vous serez frappé d’incapacité ou d’un désir de désistement afin de lui céder le fauteuil même si le seuil de probabilité est moins de 30% ( Ngouur dafa neex Président). 

Dans les jours à venir comme les nuits que vous viviez présentement, la pression sanguine atteint des pics extraordinaires… bienvenue dans le monde des élus, les élus de Dieu… Vous détenez désormais le titre d’un élu d’Allah soubhnahou wabtahla qui transcende vos éloges ancestrales depuis les royaumes du sine au palais de l’avenue Roume. Vous ne dormirez plus comme avant Président, vous ne parlerez plus comme avant. Vous n’aurez plus le droit de dire ou de faire, comme vous voulez, comme avant, bref vous ne serez plus comme avant. Voila la première chose que vous entendrez le soir du 2 avril à 17h, d’ailleurs, votre prédécesseur vous en a un peu débriefé, il y’a quelques jours, en attendant, la cérémonie officielle de passation du pouvoir au palais de la république. Vous vous enfermerez entre quatre murs avec eux, eux, vous les connaissez déjà sans les avoir jamais vu. Ce sont eux qui vous diront ce qui vous attend : la république.

Cette partie invisible, intouchable et incassable que vous présiderez bien garnie. Tel les quatre points cardinaux, le legs est tellement bien protégé qu’il est impossible voire suicidaire de l’atteindre. Ils sont là ces hommes, immuables et imperturbables qui s’adaptent à tous les régimes successifs. Ils sont les sentinelles de la république. Entre chef d’état major des armées et haut commandant de la gendarmerie, entre chancellerie et magistrature, entre service de renseignement et commandement territorial, voici les homme de Dieu qui veillent au grain, qui veillent au cœur du dispositif silencieux dont la grande muette n’est qu’une maille de la chaine, même si vous avez appris la théorie de son fonctionnement à l’ÉNAM, vous n’avez jamais exercé la fonction d’administrateur de crédits la moins échelonnée jusqu’à celle suprême de gardien du temple. Mbiroum yalla, yalla rekaybour !

Président, contrôlez vos ardeurs pour ne faire du BirameSouley et revenir avec des yeux doux de repenti. Nous ne voulons plus de ces épisodes d’injures et d’offenses au chef de l’état à la Mollah Morgun et cueillir en pleine soirée AssaneDiouf au pays de l’oncle Sam, le rapatrier pour voir la plaie s’infecter et la situation s’empirer dans les réseaux sociaux. Président, la république est sacrée et ne se doit plus d’être souillée par des profils profiteurs qui ne vont que désacraliser la fonction de chef de l’état en mode Farba Ngom, vous en dénombrerez dans votre coalition… Restez debout tel que Aliou Sané pour défendre les principes de la république, défendez votre vision pour que celle-ci ne se limite à Diamniadio… oops, je veux dire Ndiaganiao.

Président, vous êtes le président de tous les sénégalais, y compris ceux qui n’ont pas votés pour vous… et pour rappel, ils sont 17 millions de sénégalais, inscrits comme abstentionnites à s’impatienter de voir par où vous allez commencer, comment et avec qui ? Et je sais d’emblée qu’Ousmane Sonko ne cessera de vous le rappeler car lui il sait, il a enduré et au fil des répressions, il sait ce que c’est l’État, comment est l’État et qui est l’État. Prêtez lui l’oreille et vous prendrez peut être moins de décisions extrémistes pour ne pas suivre les membres fondateurs de l’ex-pastefestampillés extrêmes gauchistes. Entre temps, les hommes du système vous ont rejoint pour vous prêter main forte. Mon seul souci, c’est comment allez-vous gérer les cas Karim Wade et Mimi Touré qui s’offriront sous votre magistère une belle occasion de se régler les comptes (pds, traque des biens mal acquis, exil…). 

Rappelez-vous que le PDS n’est pas loyal comme allié. L’APR s’est servi du PDS pour faire sauter Mimi Touré à l’Assemblée Nationale. Il s’est servi du PDS pour faire passer une loi criminalisant le terrorisme. Une loi qui a fait écroué plus de vos militants de l’ex-Pastef inculpés étant des forces occultes, commandos, etc… Et aujourd’hui, vous vous servez du pds pour faire sauter le régime de l’Apr dont leur candidat aurait fait empêcher la candidature de Karim Wade disent ils. Rappelez-vous de l’alliance à courte durée Yewwi-wallu. Le jour où le Pds aura ce qu’il veut, il vous tournera le dos.Yagatoul, le temps est un excellent juge. Heureusement que j’ai su où m’arrêter avec eux. A votre tour Président de tracer les limites avec ces « hommes du système ».

Président, les meilleurs amis de Macky Sall ont fini par devenir ses pires détracteurs. Pour ne citer les membres de votre coalition Me Moussa Diop et Mary Teuw Niane, votre mouvance va tôt ou tard se disloquer pour nous laisser, nous peuple sénégalais, le temps de ramasser les morceaux et de se rappeler du Waxon naako. 

Président, Restez debout ! car que vous le veuillez ou non, vous ferez face aux touts puissants mafias du frics, des lobbies et des bailleurs. Tenez vous droit et demeurez intransigeant face aux menaces djihadistes qui ont commencés leur repérage pour se donner l’occasion d’éclore leur projet le moment venu. Contrairement aux fausses forces occultes de l’ex Pastef, dites vous bien que les vrais terroristes nous guettent jours et nuits, matin et soir, ne serait ce que pour humer la fraicheur de l’atlantique, arrosée par des vapeurs du gaz et l’odeur du pétrole sénégalais.

Ne fléchissez pas de vos convictions telle la jeune falla fleur. Quoi qui advienne, ayez le sens de l’État tel qu’Idrissa Seck et ne vous laissez jamais emporter par les délices des beignets dougoup ou des beignets à l’orange de vos deux épouses, vos si charmantes sérères qui ont commencées à comprendre que que « ngour nattou leu, lepp thiono leu ak sass » . Enfin, vous donnez de l’audace aux hommes à aller se chercher une seconde épouse et ceux qui en ont deux, devront en prendre une troisième en ce mois béni du Carême, ce mois d’Avril. C’est ça la parité.

N’adoptez pas les postures médiévales des politiques anciennes, que nous content Habib Sy, Aida Mbodj et j’en passe. On ne fait pas du neuf avec du vieux, soyez authentique et smart pour vous mettre au diapason des lois que défendent Ngouda Mboup et des recommandations de Khadim Bamba Diagne pour une forte croissance de l’économie. Président, il n’y a pas que des idées absurdes que peuvent défendre Diop Taif mais plutôt des stratégies et avec Balla moussa Fofana et Cheikh Tidiane Dieye, vous assurerez l’équité territoriale en vous référant à leurs conseils pour éviter qu’un jour, qu’un journaliste ne soit agressé, victime d’une tentative d’assassinat et que votre mouvance soit indexée.

Soyez le Président de tous, pour tous et travailler avec tous les sénégalais épris de liberté, de justice et ayant des mains propres. Ouvrez vous aux fils du Sénégal, ceux du secteur privé, Dr Abdou Rahmane Diouf, Dethié Fall, BouganeGueye, Anta Diack ainsi que tous les citoyens qui portent le Sénégal au cœur y compris vos détracteurs qui parfois peuvent vous être utiles. Ouvrez vous également à vos prédécesseurs qui vous diront où passer le jour où vous pédalerez les mélanges.

Nettoyez les plateaux de webtv avec ces pseudos chroniqueurs qui nous pompent l’air ayant des niveaux d’études aberrants. Façonnez les programmes de télés qui nous rapprochent de nos racines. Soyez à l’écoute du peuple et non de votre entourage qui ne fait que profiter de vous et de l’Etat. Estompez tous les contrats et licences de pèche pour redonner espoir à nos frères du littoral : les pêcheurs. Attaquez l’urgence des sénégalais et de grâce mettez vous au travail en nous épargnant les conférences de presse, les unes penchants des revues de presse, en bref, épargnez nous du verbiage des incompétents.

Ne soyez jamais effleuré par un esprit farfelu à l’image de certains de vos collaborateurs,  abass Fall, Birame Khoudia, etc… ou même bavard comme Dame Mbodj qui ne cesse de jacasser en longueur de journée, weur plateau yi di layamlayami. Ils ne vous apporteront rien en terme de compétence et de performance. Mais comme on dit, mieux vaut avoir ce personnes comme amis qu’ennemis.

Gérez vos pulsions telle que la brave Khaadija Mahecor en tant que jeune ordonnatrice des dépenses pour ne pas vous livrer dans le verbiage comme Ousseynou ly ou Me Tall qui ne cesse de déraper religieusement. Je préfère un NgagneDemba Touré à leur place. Président, vous feriez un bon Président si vous faites de la sagesse de Elhadji Malick voire el Malick, le miroir de vos pensées, de vos prises de positions pour triompher haut telle Maman Maimouna Dieye, cette brave dame au sourire rassurant qui nous fait oublier tout le stress qui sied à nos pieds.

Président, l’État n’est pas un club, ni un cercle d’ami bien vrai qu’au fur et à mesure que vous preniez vos marques, vous vous ferez plus d’ennemis que de collaborateurs qui intégreront votre carnet d’adresse. Tout le monde souhaiterait se servir du gâteau de la victoire, cette éphémère saveur de révolution qui ne comptera que 98 jours de grâce avant de vous transposer dans le crépuscule de l’insomnie.

Pensez à nos parents paysans de Ndingler, pensez à nos mères  cultivatrices de la Casamance, meurtris par des tensions et injustices commises sur leur terres en quête de paix et prospérité. Pensez à ce jeune qui a défié grenades lacrymogènes et balles réelles, contre vents et pluies pour respirer un soir, cet ère de changement. Pensez à cet électeur que vous ne connaissez pas, qui n’a rien du profil d’un chroniqueur arrogant et hypocrite, qui n’a rien d’un intellectuel malhonnête ou épris d’une soif de vengeance, à cette voix de plus qui fait que vous avez triomphé haut la main, dès le premier tour, le bureau de vote d’un indétrônable homme politique, pensez à l’espoir que cet électeur porte en vous, l’inconnu.

Président, il va vous falloir aller vite et bien, travailler dur et mieux. Votre prédécesseur a réalisé un résultat que nul ne pourra égaler d’ici la décennie prochaine malgré que cette performance est souillée par du sang, celui des innocents manifestants en quête de liberté, la liberté de manifester,  malgré que cette prouesse est peinte en noire par un lamentable échec d’une volonté de changer le savoir-faire, le savoir-savoir et le savoir-être des sénégalais.

Président, notre système sanitaire est à l’agonie même si elle a l’air de bien aller, elle est en coma depuis 8 ans et on hésite à le débrancher avec des factures exhorbitantes. Les médecins s’évertuent à panser nos douleurs et nos plaies avec des calmants et ordonnances pour atténuer la douleur et soulager nos peines. Les sénégalais endurent difficilement l’espoir de se rétablir si ce ne sont ceux qui ont profités des deniers publiques pour se faire peau neuve dans les cliniques huppées de la capitale ou du pays de Macron. Oh que oui Président ! ce qui vous attend est immense.

Il va vous falloir changer le système, le système éducatif qui se capitule entre programmes limités et financements sur mesure pour satisfaire la commande du bailleur. Cette puissante main mise dans la mise en œuvre de nos curricula traduit en échec les nombreux efforts de l’enseignant consistant à parfaire le développement durable de l’esprit citoyen de l’apprenant et l’exploration des ressources pour impulser les compétences de l’enfant en vue d’un citoyen modèle, capable de s’adapter dans le monde du travail.

Président, vous avez 98 jours pour nous trouver du taf, nous votre jeunesse, un emploi décent, aussi minime soit la rémunération. Nous voulons une source de revenue équitablement repartie entre les terroirs. Nous voulons rester ici, nous votre jeunesse pour mettre à fond nos capacités de résilience et notre savoir-faire afin de vous accompagner dans ce profond désir de changement. Vous le savez déjà, pas la peine de vous le répéter. Vous avez été désigné Président pour régler rapidement nos problèmes et croyez moi Président, vous le ferez avec esprit patriote.

Rappelez-vous Président que vous avez été porté à la tête de l’État par la jeunesse mais surtout le troisième âge et la diaspora. Une diaspora dont ses fils ont bravé illusions et ténèbres, en pleine nuit, sous la houle ou la tempête de sable pour trouver paix et stabilité en Europe, en Amérique, en Asie ou dans le Maghreb. Ils vous ont à l’œil Président, ils vous écoutent, ils vous suivent et vous soutiennent. Mettez vous au travail Président.

Pour finir, vous savez très bien que vous n’avez pas été élu président mais désigné. Cette déferlante victoire dans les bureaux de vote n’est que le reflet de la colère du peuple vis à vis du régime de Macky SALL, de ses collaborateurs qui parfois adoptaient arrogance et mépris, puissance et suprématie sauf pour certains hommes, ces ministres synonymes d’humilité, de grandeur, de compétence pour ne citer que l’exemple du brillant Yancoba Diatta qui nous a bien servi de triomphes avec des trophées. 

Votre désignation avec ce vent de révolution prouve une fois encore que la maturité du peuple sénégalais dépasse de loin l’attente de tout un continent voire l’univers. Sachez M. le Président que l’homo-sénégalensis est vertueux et patient, oh que oui, très patient. Il sait endurer vos caprices, vos sauts d’humeur, vos décisions en conseil des ministres, vos instructions aux forces de défenses, vos répressions aux manifestations, à la liberté d’expression et à l’atteinte de la démocratie. Votre peuple vous écoute. Les guides religieux vous surveillent comme de l’huile sur le feu.

Président, soyez celui qui surprendrait plus d’uns. Comme mon père me le disait lors de ma prise de service en tant que chef il y’a 19 ans, « mon fils, soyez souple tel un bonnet et flexible telle une babouche ». Laissez les parler Président, cela vous permettra de tâter le pouls. Descendez sur le terrain, cela vous évitera d’être voilé par la parole de vos conseillers qui souvent ne vous diront jamais la réalité des choses.

Président, soyez un bon croyant, car qu’on dise ou qu’on dira de vous, la seule chose qu’Allah attend qu’on dise de vous ce jour où vous ne serez plus (yalla na yeex), c’est à ce que tout le monde témoigne que vous étiez un bon croyant. Un bon croyant, c’est celui qui sait pardonner et qui sait oublier. Un bon croyant Président, c’est ce Président élu qui a tous les pouvoirs d’un roi et qui ne se comporterait jamais comme un roi. Seul Dieu est roi.

Quli Al-Lahumma Mālika Al-Mulki Tu’utī Al-Mulka Man Tashā’u Wa Tanzi`u Al-Mulka Mimman Tashā’u Wa Tu`izzuMan Tashā’u Wa Tudhillu Man Tashā’u Biyadika Al-Khayru’Innaka `Alá Kulli Shay’in Qadīrun

Souvenez vous président, que chaque jour qui passe vous rapproche de votre fin de mandat. Souvenez-vous Président, que le seul sur qui vous pouvez compter, le seul qui gardera vos secrets sans jamais les étaler, le seul qui vous sera loyal et fidèle, c’est celui qui vous a élu, qui vous accompagne aussi bien ici  dans ce bas monde que votre tombe.

Bayi si xél Président !

Amadou Carter DIOP

Ph.D en Informatique Cognitive

Spécialiste en Intelligence Artificielle

Inventeur du Progiciel PROS®

Président du Parti Doxal Senegaal

Président de la Coalition Nun Nepp

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *