Le COVID-19 pourrait anéantir les progrès réalisés en faveur des enfants africains, avertit Save the Children.
Selon les estimations, plus de 262.5 millions d’enfants du pré-primaire et du secondaire ne sont actuellement pas scolarisés en raison de la fermeture des écoles, due à la COVID-19, soit environ 21,5% de la population totale en Afrique.
Ce 16 Juin est célébré à travers le monde, dans un contexte particulier de pandémie de CORONAVIRUS la journée de l’enfant africain.
Ainsi face aux effets désastreux de la pandémie ,SAVE THE CHILDREN alerte sur l’état de la menace dans l’enfance ,sa protection et son bien-être.
Au total,33 millions d’enfants supplémentaires risquent de se retrouver dans une situation de pauvreté , décrit l’organisation .
Depuis des décennies, les progrès réalisés pour l’enfance, sa protection et le bien être tendent vers un avenir peu prometteux :
<< Avec des niveaux de paludisme qui devraient atteindre ceux observés il y a une vingtaine d’années, 262.5 millions d’enfants qui ne sont pas scolarisés à cause de la COVID-19, et une insécurité alimentaire grandissante, la pandémie devrait avoir un impact à long terme sur les enfants, malgré les mesures décisives prises rapidement par de nombreux pays africains.>>,a -t- on appris à travers ce communiqué parvenu à dépêcheafrique.
Déjas dans son rapport intitulé,<<comment protéger une génération à risque>> ,rendu publique le 8 Juin 2020, save the children invite à prendre les dispositions idoines contre ces conséquences désastreuses de la covid-19 sur la l’enfance : L’organisation avertit que si les enfants ne constituent pas le groupe le plus à risque en termes de décès directs, il faut prendre davantage de mesures dès à présent pour éviter que la pandémie n’ait des répercussions importantes sur les droits et le bien-être des enfants africains, aujourd’hui et sur le long terme.
Le rapport,<<comment protéger une génération à risque >> a été lancé en ligne lors d’un dialogue virtuel entre des jeunes Africains, des représentants de l’Union Africaine pour les ressources humaines, la science et à la technologie et pour les affaires sociales, le Ministre de l’Education et de l’alphabétisation au Burkina et un représentant du gouvernement de la Zambie.
A cet occasion, les jeunes ont exhorté l’UA et les gouvernements africains à prendre des décisions favorables à l’endroit des enfants, à mettre en place des actions concrètes et fortes pour protéger les enfants africains et à veiller à ce que leurs droits soient respectés pendant et après l’épidémie de COVID-19, précise le communiqué.
Sur ce ,Joséphine Diatta, 16 ans, élève en classe de 1er, au Lycée Balla Moussa Daffé de Sédhiou a déclaré :
‘’En cette période de période de pandémie causée par le coronavirus, nous sommes tous obligés de rester chez nous confinés, de laisser certaines de nos activités. A cause de cette situation, les interactions qui nous permettaient de nous améliorer dans nos études, les interactions entre élèves et professeurs et entre élèves, ce qui nous permettait de nous surpasser, d’avoir de bonnes moyennes et de pousser des ambitions nous manquent’’.
La jeune élève en classe de première lance un appel à ses camarades pour la poursuite des apprentissages. ‘’Nous devons continuer à nous battre, à nous exercer et se dire que la reprise des cours c’est demain et non dans un mois. Nous devons nous tenir prêts et être à jour. Nous ne devons pas attendre qu’un professeur ou un parent nous rappelle à chaque fois de réviser nos cours ou faire nos exercices…’
En effet,selon la Directrice du bureau de liaison à l’union Africaine pour Savez the CHILDREN,Doris Mpoumou, « La COVID-19 a d’énormes implications sur l’éducation, la santé, la nutrition et la protection de millions d’enfants en Afrique. Cette crise sanitaire pourrait compromettre les résultats scolaires des enfants pendant une génération, les filles étant particulièrement exposées au risque de ne plus être scolarisées. En effet, avec leur éducation soudainement interrompue, 262,5 millions d’enfants sont hors de l’école et des millions d’entre eux risquent de ne pas retourner à l’école, en particulier les filles>>.
La pandémie de la COVID-19 menace de ramener en arrière les progrès réalisés pour les enfants au Sénégal et en Afrique depuis plusieurs années signé la Directrice : « L’épidémie de la COVID-19 exacerbe les vulnérabilités existantes et exerce une pression sur les systèmes de santé déjà faibles du continent et perturbe les services de santé habituels, ce qui risque d’augmenter la mortalité infantile due à des maladies évitables et traitables. En outre, la pandémie arrive à un moment où la situation de faim était déjà alarmante en raison des chocs climatiques, des conflits et de l’instabilité économique. Les enfants réfugiés et les déplacés internes sont les plus vulnérables. Nous espérons que ce rapport sera un point de départ pour informer les plans de réponses à la COVID-19 par les gouvernements et les organisations en Afrique » a poursuivi Mme Mpoumou.
Covid-19/ Sénégal : 3.5 millions d’élèves inscrits dans l’éducation formelle ont vu leur scolarité s’interrompre depuis l’apparition de la maladie dans le pays, en mars dernier.
Avec un retour des classes peu probable ,après deux échecs de rentrées face à la propagation du virus et le développement de cas communautaires,save the children invite le gouvernement à investir plus dans l’accés à <<l’éducation à distance>> :
Si les autorités se sont engagées à rouvrir les écoles pour quelque 550 000 élèves des classes d’examen, Save the Children appelle le gouvernement sénégalais, en collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux, à augmenter le financement pour garantir de toute urgence l’adoption de solutions appropriées d’apprentissage à distance en investissant dans des méthodes d’enseignement à distance appropriées, à faible technicité, inclusives, sensibles au genre et abordables, en reconnaissant que les fermetures d’écoles affecteront le plus durement les enfants les plus marginalisés, avec des composantes de soutien psychosocial et d’apprentissage émotionnel social pendant et après la crise de COVID-19.
Save the Children exhorte Toutefois,le gouvernement et ses partenaires, avec le soutien de l’Union africaine, à :
Assurer la protection de l’enfance : en mettant en place un mécanisme clair pour protéger les enfants et leur assurer une prise en charge appropriée contre toute forme de violence et de risque de discrimination.
La sécurité alimentaire et la malnutrition : en agissant maintenant, afin d’anticiper, de prévenir et de répondre au mieux à l’insécurité alimentaire dans le pays.
Les personnes déplacées internes, les réfugiés et les enfants en situation de mobilité : de veiller à ce que les restrictions visant à limiter la propagation du virus n’entravent pas les droits des réfugiés, des personnes déplacées internes et des migrants.
Restreindre les déplacements, sans entraver les droits : à garantir aux enfants et à leurs familles les droits fondamentaux, y compris, entre autres, le droit à la vie, à l’éducation, aux services de santé, à l’information, à être écouter, à l’alimentation, à l’eau potable, à un abri, à la protection contre les dangers, le droit de jouer, pour tous les enfants sans discrimination.