Le président du CNES Adama Lam a fortement défendu le secteur privé ce jour à Dakar devant le chef de l’Etat en marge de la cérémonie d’ouverture de la quatrième conférence sociale qui se penche sur le theme de « l’emploi et l’employabilité :défis et perspectives pour un Sénégal souverain ,juste et prospère ».
Presque à terre depuis l’avènement de la troisième alternance qui prône un « Sénégal prospère »,ce secteur moteur de création d’emplois et de richesses réclame toutes les rigueurs qu’il mérite afin d’accomplir pleinement son rôle fondamental.
Défendant la place irréprochable de ce secteur au service de l’essor économique , le président Adama Lam a déclaré : « l’Etat ne crée pas d’emplois est une forme imagée pour dire que même les emplois publics proviennent au plan originel de la collecte de l’impôt du secteur privé ».Dans la foulée renchérit-il: « l’affirmation par des voix autorisées que le secteur privé occupe une place fondamentale dans la transformation de notre économie ne fait pas l’ombre d’un doute dans notre esprit ».Face à cette réalité irréversible il a indiqué « c’est une voie obligée en l’état actuel de notre économie mais surtout un bon sens partagé qui milite pour une approche inclusive du privé dans la création d’emplois et plus exactement dans la création de richesses »,a -t-il défendu.
C’est pourquoi,répliquer -t-il ,« la reddition des comptes dont la machine a été activée depuis un mois ne doit constituer un frein à l’élan d’épanouissement et de développement du secteur privé qui est en lui même le pilier de la création de richesses:« Si le tout politique et la reddition des comptes sont des constantes dans une démocratie et une république, elles ne devraient cependant pas être incompatibles avec une relance économique concertée entre le Gouvernement et son secteur privé », a-t-il soutenu. »Créer de l’emploi par le secteur privé dont c’est la vocation naturelle, suppose aussi un climat de confiance et de sérénité », a-t-il ajouté.
Lisant dans le rétroviseur , depuis un an de la troisième alternance, il a souligné un secteur privé « traumatisé »: « le secteur privé, principalement sa branche d’activités formelles, est « traumatisé’’ et le mot n’est pas fort, du fait de contrôles intempestifs et combinés qui s’abattent sans beaucoup de discernement sur les entreprises », a-t-il fait constater devant le chef de l’Etat.
Vivant au rythme des conséquences économiques critiques et dramatiques d’un secteur pourvoyeur, de richesse ,d’emplois et de prospérité , « traumatisé » par le redressement fiscal « talon d’Achille »du nouveau gouvernement, le President Lam a plutôt défendu « l’application intelligente du droit et faire fonctionner les voies de recours consacrés qui empêcheraient d’asphyxier les entreprises et par conséquent l’activité économique. N’oublions pas, car rappelle -t-il »en général la lettre tue et l’esprit vivifie. Dans la même lancée il a confié ,« ce qui développe réellement un pays, c’est d’abord l’esprit,le patriotisme, l’égalité des chances et une volonté inébranlable ».
Pour se faire,il a plaidé en faveur d’une véritable « co-construction d’opportunités entre l’Etat et une bonne partie du secteur privé tout en bannissant « le clientélisme, le népotisme et surtout une perte de souveraineté dans beaucoup de domaines stratégiques », afin d’assoir un secteur privé dans son rôle clé. Car ,défend-t-il« l’argent »qui est pour la plupart désigné en priorité « constitue la dernière étape de réalisation des projets qui doivent être nécessairement bancables » ,avant d’affirmer comme tous les secteurs privés du monde,« nous sommes capables » de produire de la richesse et d’aller chercher les ressources dont le secteur privé a besoin, en relation avec notre Etat ».Dans cette perspective il a indiqué que , « il faudra que l’effet d’éviction qui a prévalu dans la distribution des crédits soit réduit le plus possible car aucun secteur privé ne peut concurrencer la capacité d’endettement d’un Etat du fait de sa solvabilité naturelle. De même, défend-t-il, « l’Etat entrepreneur a montré ses limites au fil des décennies de plans de développement ».
Et à ce titre, poursuit-il , « je penser que le développement du pays est du ressort exclusif des autorités actuelles et de leur appareil de gouvernance serait une faute lourde de conséquences. C’est pourquoi pour matérialiser une « Visions » empruntée qui nous mène au terminus de la « souveraineté,de la justice et de la prospérité ,le president Adama Lam milite pour l’inclusion de tous: « tous les Sénégalais et les Sénégalaises doivent être concernés par notre sursaut national, quelque soient les idéologies, les appartenances politique et religieuse. Tous les chefs d’entreprises ont une volonté affirmée de faire croitre leur société et de créer par la même occasion des emplois », a-t-il déclaré.
AGI