ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE, LE PIT DIT OUI ET ALERTE SONKO!

Le PIT-Sénégal est pour la reprise des enquêtes et des auditions liées aux violences, afin que  chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais soient clairement informés des responsabilités de chacun, il ne milite pas pour la réouverture du cycle de tensions ayant conduit notre pays au bord du Précipice”.

Ayant clairement exprimé son désaccord à  la loi d’amnistie lors du dernier Dialogue national  convoqué par le president Macky Sall les  26 et 27 février 2024 , le PIT a  salué la decision du premier Ministre Ousmane SONKO d’abroger  cette  loi qui a  couvert les   faits relatifs  aux  manifestations  politiques de Fèvrier 2021 à Fèvrier 2024.

Selon le PIT:”aucune violence physique, morale ou politique ne doit être amnistiée et mise sous silence dans l’intérêt de desseins politiques d’un cynisme sans nom, surtout lorsque cela se termine par des morts, des blessés et des traumatismes dont il sera difficile de se remettre”.A travers cette note parvenue à Depecheafrique,le Secrétaire Général du PIT,Alkaly Dansokho affirme “une  justice impartiale,indépendante est essentielle pour éviter que notre société ne sombre dans la barbarie”,Mieux,déclare-t-il:” une loi d’amnistie ne doit pas être une prime à l’impunité comme ce fut le cas avec la loi Ezzan dans l’affaire de l’assassinat de Maître Babacar Sèye en 1993, ainsi que dans celle de l’agression du leader politique Talla SYLLA en 2003”.

Cependant face à son abrogation par les députés, il alerte sur une certaines incongruités :”Mais si l’Assemblée nationale décidait d’abroger la loi d’amnistie, qui n’aurait jamais dû être adoptée, des questions difficiles se poseraient. Par exemple, de nombreux présumés acteurs ou instigateurs des violences de 2021 à 2024, de tous bords, ont été libérés dont l’actuel Premier Ministre, lui-même. Quel sort leur réserverait-on ? Faudra-t-il rappeler que l’actuel Premier Ministre avait  refusé de se présenter à la convocation d’un juge ?”, fait-il constater.Face à cette équation   le PIT à repliqué par une interrogation:” Ne risquerions-nous pas d’ouvrir la boite de Pandore ?”,lance -t-il avant d’indiquer”Si le PIT-Sénégal est pour la reprise des enquêtes et des auditions liées aux violences, afin que  chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais soient clairement informés des responsabilités de chacun, il ne milite pas pour la réouverture du cycle de tensions ayant conduit notre pays au bord du précipice. Il y va de la responsabilité de tous, des acteurs politiques en tout premier lieu”,précise -t-il.

Dans la foulée,il a souligné que:”Notre Nation n’a jamais connu l’abrogation d’une loi d’amnistie juridiquement complexe car touchant aux principes de l’État de droit, à la sécurité juridique et à la stabilité des actes législatifs”.

AKD

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