Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a appelé, jeudi, à Paris, à l’acceptation des différences dans la construction du vivre ensemble, fustigeant en même temps ceux qui justifient leurs forfaits ’’en utilisant’’ la religion musulmane ’’qui en est la première victime’’.
’’Il faut que nous acceptions les différences, que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun’’, a déclaré le président de la République au cours d’un panel organisé à l’Elysée dans le cadre du forum de Paris sur la paix.
’’Nous avons besoin d’étendre le spectre des discussions et de tenir compte des réalités des uns et des autres pour bâtir des valeurs communes. C’est tout à fait possible’’, a souligné le chef de l’Etat sénégalais.
’’Nous n’avons pas forcément les mêmes valeurs, nous sommes africains, vous êtes européens, nous sommes différents. Il faut que nous acceptions nos différences pour aller vers ce que nous voulons bâtir en commun’’ ,a -t-il renchérit.
’’C’est comme cela que je vois la plateforme qui nous permettra de combattre ensemble tous ceux qui sont contre ces valeurs communes que nous voulons développer et qui se nourrissent de la haine, créent un discoours hégémonique pour justifier leurs forfaits en utilisant la religion alors que l’Islam, religion de tolérance, est d’ailleurs la première victime’’, a fait part le chef de l’Etat.
Le président de la République a mis en avant l’Islam, religion de paix et de tolérance, rappelant le geste du Prophète Mohamed qui, à Médine, avait hébergé dans sa mosquée des gens en quête de zone de prière.
Dans la même lancée ,le chef de l’État Sénégalais ,Macky Sall a donné l’ exemple du modèle sénégalis :’L’Islam que nous connaissons au Sénégal et que nous assumons est un islam de tolérance (….) Nous voulon qu’il y ait de la tolérance vis-à-vis de l’Islam tolérante’’.
Ainsi, le chef de l’État Sénégalais a saissi l’occasion pour remettre en cause l’ordre international issu de la deuxième mondiale.
estimant qu’il ‘’faut remettre en cause ces règles qui sont dépassées’’. Sur ce a-t-il laissé entendre :
’’Il y a des parties du monde qui n’étaient pas là en 1945, elles étaient sous colonies. Nous n’étions pas là quand on formait les Nations Unies donc les règles qui sont là et qui gouvernent les Nations Unies ne sont pas dans notre intérêt’’.
Mettant de façon légitime les intérêts du continent africain jadis escroqués il a soutenu: ‘’toute l’Afrique, 54 Etats et aucun n’est membre permanent du Conseil de sécurité, alors que l’essentiel de l’agenda c’est l’Afrique : les conflits, les maladies, le terrorisme’’.
Le Forum de Paris sur la paix, initié en 2018, ‘’est un cadre de dialogue sur des questions d’intérêts majeurs touchant à la gouvernance mondiale et au multilatéralisme’’.
Cette 3e édition du Forum portait sur des sujets liés à la santé, à l’environnement, à l’inclusion, au commerce, au numérique et à l’éducation.