La Côte d’Ivoire vote lors d’élections tendues après un boycott de l’opposition et des affrontements sur la tentative contestée du président Alassane Ouattara d’obtenir un troisième mandat.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h00 (8h00 GMT) et fermeront à 18h00 (18h00 GMT).
Lors du vote de samedi, les principaux challengers de Ouattara seront l’ancien Président Henri Konan Bedie et l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.
Les dirigeants de l’opposition ont appelé au boycott des élections et à la désobéissance civile, bien qu’ils n’aient pas officiellement retiré leur candidature.
Le quatrième challenger est le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin.
Ouattara, 78 ans, était censé se retirer après son deuxième mandat pour faire place à une génération plus jeune, mais la mort soudaine de son successeur choisi a forcé un changement de plan.
Le dirigeant ivoirien, un ancien responsable du FMI au pouvoir depuis 2010, a déclaré qu’un jugement de la Cour constitutionnelle avait approuvé son troisième mandat, lui permettant de contourner les limites de deux mandats présidentiels après une réforme juridique de 2016.
Mais Bedie et les dirigeants de l’opposition disent qu’un troisième mandat est inconstitutionnel.
Ils accusent la commission électorale et la Cour constitutionnelle de favoriser le gouvernement, rendant impossible un vote juste et transparent.
Les manifestants ont bloqué samedi la route principale entre Abidjan et le nord du pays près de la ville centrale de Djebonoua, à 350 km (220 miles) au nord d’Abidjan, ont indiqué des habitants.
Des groupes de jeunes ont également érigé des barricades de fortune dans certains quartiers de Daoukro et ses environs, fief du chef de l’opposition Bédié, a rapporté l’agence de presse AFP.A Benanou, un village près de Daoukro, un grand tronc d’arbre bloquait une route principale.
Les Nations Unies ont appelé au calme, mais l’opposition a appelé à une campagne de désobéissance civile pour arrêter le vote, attisant les craintes d’une plus grande violence dans les bastions de l’opposition.
Plus de 35 000 policiers et agents de sécurité ont été mobilisés pour sécuriser les élections.