En dépit des démonstrations limpides établissant l’incompétence manifeste de l’IGE à se prononcer sur la gestion des institutions constitutionnelles, dont le CESE, vous continuez, tel un esprit brouillé par sa propre obscurité, à proférer des accusations vaines dans l’unique dessein d’attenter à l’honorabilité de Mme Aminata Touré, figure majeure de la bonne gouvernance et gardienne inflexible de l’État de droit.
Hélas pour vous, votre acharnement grotesque se fracasse contre une vérité irréfutable : la bave du carpeau n’atteindra jamais la colombe immaculée.
La gestion de Mme Aminata Touré à la tête du CESE demeure d’une transparence cristalline, n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure qui, faute d’arguments, se réfugient dans l’invective et la manipulation. Mme le Haut Représentant du Président de la République incarne une rare rigueur, un courage politique éprouvé et une éthique irréprochable, comme l’atteste la conduite exemplaire du dossier Habré auquel vous faites allusion sans en maîtriser le contenu.
Il ne subsiste aucun doute, pour ceux qui disposent encore d’un minimum de discernement juridique, que vos sorties répétées ne relèvent que de l’exhibition d’une ignorance crasse. Vous auriez pu, par prudence et par décence intellectuelle, vous abstenir de parler d’un domaine dont vous ignorez jusqu’aux fondements les plus élémentaires.
Qu’il vous soit rappelé, afin peut-être d’atténuer l’ampleur de votre incurie, que l’IGE n’a compétence qu’en matière d’audit, de contrôle et de vérification au sein de l’administration centrale, déconcentrée et décentralisée. En aucune manière, elle ne saurait s’immiscer dans la gestion des institutions souveraines telles que le CESE, l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel ou la Cour suprême.
Une institution ne contrôle pas une autre institution — principe élémentaire que tout esprit normalement formé devrait maîtriser.
Seule la Cour des comptes dispose d’un droit de regard limité, portant exclusivement sur les comptes du comptable public. Dès lors, l’intervention de Macky Sall dans la gestion du CESE par l’entremise de l’IGE constitue un forfait institutionnel, un véritable coup de force administratif qui rend ce rapport nul et de nul effet, juridiquement inopérant et politiquement suspect. Ce n’est pas un hasard si Macky Sall lui-même, conscient de l’illégalité manifeste de son stratagème, n’a jamais osé rendre public ce document boiteux.
Le Président de la République actuel, mieux informé et plus respectueux des normes que vous, a clairement fait savoir qu’il s’agissait d’un rapport commandité, un instrument de persécution politique plutôt qu’un travail d’inspection.
Alors, Fadilou, si votre véritable motivation est un règlement de comptes personnel avec Dr Aminata Touré, ayez au moins l’honnêteté de l’assumer, au lieu de vous draper dans des postures moralisatrices que votre incohérence dément aussitôt. Vous feriez mieux, à défaut d’arguments, d’aller à la pêche plutôt que de vous ridiculiser en public.
Avec Mme Aminata Touré, votre manipulation, devenue votre unique fonds de commerce, ne prendra jamais.
Je vous laisse à votre spleen politique, conséquence directe de votre incertitude personnelle et de la peur panique qui vous étreint à l’idée d’être bientôt relégué dans les marges de la vie publique.
Moustapha DIÈME
Coordonnateur national MIMI2024