Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a vivement réagi à la décision 0001/CNRA du 7 juillet 2025, qui met en demeure le Groupe Futurs Médias (GFM) et menace de suspendre tout ou partie des programmes de la chaîne TFM. Dans un communiqué ferme, le CDEPS dénonce une dérive autoritaire et un acharnement jugé « intolérable » de l’organe de régulation.
Le CDEPS s’insurge contre ce qu’il considère comme une prise de position partisane du CNRA dans un débat télévisé opposant un chroniqueur à un militant politique lors de l’émission « Jakaarlo » du 4 juillet 2024. Selon le Conseil, cette décision révèle un « parti-pris manifeste » et une volonté de museler la presse privée. Le communiqué rappelle que depuis plus de 15 mois, les médias privés font face à une série de pressions : convocations policières de journalistes, instructions judiciaires abusives, privation de publicité, blocage du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), et coupures illégales de signaux télévisés. Le cas récent de la convocation de Madiambal Diagne est cité comme exemple d’un « zèle » inquiétant. Le CDEPS exprime son soutien « sans réserve » au GFM et appelle à une indépendance totale du CNRA. Il met en garde contre toute tentative d’instaurer une « police de la pensée » et exhorte le régulateur à faire preuve de mesure et de retenue.
Dans un ton solennel, le CDEPS interpelle le président de la République, le gouvernement, la société civile, les autorités religieuses et coutumières, ainsi que les partis politiques. Il les appelle à défendre l’État de droit, la liberté de la presse et la liberté d’expression, piliers essentiels de toute démocratie.
MMS