Victorine Ndèye encourage l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes
Après cinq jours de travail, le 6e forum mondial de l’économie social et solidaire GSEF Dakar 2023 a pris fin, ce samedi. Mme Victorine Aquediche Ndèye, ministre de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire, prononçant son discours de clôture a déclaré que « les échanges ont été riches et fructueux, et ont permis de renforcer notre conviction que l’économie sociale et solidaire est une réponse viable et durable aux défis économiques et sociaux auxquels nos sociétés sont confrontées.
« Aux jeunes je dirais « nous avons compris ! » Nous vous avons compris car vos requêtes sont légitimes et vos demandes trouveront réponses, a -t-elle placé.
Dans cette dynamique ,elle les a appelé à devenir des véritables acteurs de l’économie solidaire : « Cependant, nous vous invitons dans l’esprit de cette forme d’entreprendre à ne point devenir des acteurs à part, mais des acteurs à part entière de l’Economie sociale et solidaire », a dit le ministre Victorine Ndéye aux jeunes. « Aux femmes, l’accès au financement reste une priorité, mais il faudra capitaliser et documenter les modèles éprouvés de pratiques sociales et solidaires. Car l’ESS c’est ce que nous savons faire, ce que nous vous avons toujours vu faire », s’elle-t-elle exprimé.
A l’issue de cette rencontre, les différentes parties sont parvenues à un document appelé : « l’appel de la jeun’ESS Dakar 2023. Revenant sur ladite déclaration de Dakar, le ministre sénégalais de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire,Madame Victorine Anquétiche Ndéye a souligné qu’elle résume les avancés notées depuis Séoul. « Sa pertinence et son acuité sont d’autant plus réelles que toutes les économies traversent un moment de tension qui génère des incertitudes pour les citoyens quant à leur devenir », a-t-il déclaré.
En effet, poursuit-elle, « l’humanité a fait face à la pandémie de Covid-19, qui a détruit des milliers d’emplois et déstructuré des secteurs entiers de l’économie mondiale, la crise ukrainienne ainsi qu’aux crises cycliques et systémiques liées aux conséquences de la financiarisation et de l’interconnexion de l’économie ».
Sur ce elle a relevé que « les chocs économiques ont toujours des conséquences sociales fortes, notamment sur les personnes et les ménages les plus vulnérables. Et parfois les réponses classiques ne sont pas les plus adaptées face à la diversité des problématiques et des publics concernés », a souligné Mme Victorine Ndèye.
Par ailleurs, les initiateurs de ce forum demandent au gouvernement sénégalais d’accélérer l’opérationnalisation de la loi d’orientation, en particulier à travers la reconnaissance des acteurs de l’ESS afin de leur permettre de bénéficier de tous les avantages prévus comprenant notamment exonérations et allègements fiscaux. « Nous proposons l’attribution de plusieurs sièges pour la représentativité de la jeunesse au sein du Conseil National de l’ESS énoncé par l’article 13 de la loi d’orientation de l’ESS. Nous demandons d’accorder au Ministère de l’ESS des moyens nécessaires afin de le doter des instruments et mécanismes de développement, de promotion et de valorisation des jeunes acteurs de l’ESS à la hauteur des enjeux et potentiels du secteur. Nous suggérons la création d’assises nationales, de consultations régionales pour inscrire l’ESS dans le calendrier de l’actualité du Sénégal (politique, économique, sociale, culturelle, etc). Nous jugeons également important de créer et de promouvoir des filières d’enseignement et de formation professionnelles pour sensibiliser et éduquer à l’ESS et faire des ponts avec les structures employeurs dans l’ESS. Nous demandons l’intégration des jeunes femmes et hommes dans la planification territoriale pour favoriser le développement des solutions d’ESS localisées etc…
AGI